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Quand la Côte d’Ivoire émerge comme un leader de l’industrie extractive en Afrique

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Devenir un « grand exportateur » de produits miniers et pétroliers d’ici 2030. Voilà l’une des ambitions clés de l’État ivoirien, matérialisée ces dernières années par une série de découvertes successives et par l’octroi croissant de nouveaux permis d’exploration. Lors du conseil des ministres du 26 juin, le gouvernement a encore franchi une étape en accordant, par décrets, neuf permis de recherche minière, dont huit exclusivement dédiés à l’exploration de l’or. Pour Abidjan, la dynamique est lancée. En novembre prochain, le pays, nourri d’ambitions fortes et de nombreux rêves, aspire à devenir un hub incontournable des industries, avec l’organisation à Abidjan de la première édition du SIREXE 2024. Pour les observateurs, il s’agit d’un véritable basculement géostratégique qui redéfinit le rôle du pays sur l’échiquier mondial des ressources naturelles.

Que ce soit dans le secteur minier, le secteur pétrolier ou encore celui de l’énergie, la Côte d’Ivoire, au-delà des ambitions et des projets de grande envergure encore en gestation, affiche déjà des résultats concrets sur le terrain.

Dans le secteur minier, le pays a enregistré une croissance fulgurante, avec un chiffre d’affaires qui a bondi de près de 30% en 2020, atteignant 998,8 milliards FCFA et de 23,25% en 2022, pour s’établir à 1 422,55 milliards FCFA. Cette ascension est alimentée par la mise en service de nouvelles mines, comme celle de Yaouré, et par l’expansion des exploitations existantes. Le gouvernement n’est pas en reste, ayant renforcé les cadres légaux et opérationnels pour encourager les investissements et assurer une exploitation durable des ressources.

Un leader en devenir

Devenue en une décennie un des leaders de la production d’or en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire a le potentiel pour s’inscrire dans la durée parmi les principaux producteurs sur le continent. Le pays attire des investissements qui permettent chaque année de nouvelles découvertes d’or. Les projets aurifères de Koné et Lafigué en sont des exemples notables.

Cette montée en puissance est stratégiquement soutenue par le Plan National de Développement 2021-2025, qui vise à augmenter la part du secteur minier dans le PIB de 3% à 6% et à booster la production d’or.

La Côte d’Ivoire, désormais considérée comme la neuvième puissance économique d’Afrique, attire un nombre croissant d’acteurs internationaux dans le secteur minier.

Alors que ces sociétés établies renforcent leur présence, de nouvelles entreprises scrutent avec intérêt ce marché émergent, motivées par les récentes découvertes et les politiques favorables à l’investissement.

Devenir un hub énergétique en Afrique

Dans le domaine énergétique, la Côte d’Ivoire brille également avec le troisième plus grand réseau électrique d’Afrique de l’Ouest, doté d’une capacité installée de plus de 2 200 mégawatts. Certains observateurs classent la nation ivoirienne en deuxième position derrière le Nigeria. La transition énergétique qu’elle a amorcée connaît déjà des avancées notables avec de premières centrales solaires, notamment l’installation récente de 50 mégawatts de capacité solaire et le projet en cours pour une nouvelle centrale hydroélectrique de 275 mégawatts à Singrobo.

Cette diversification croissante de ses sources d’énergie a entraîné une augmentation notable de la part des énergies renouvelables, qui représentent désormais environ 31% de la production totale d’électricité, grâce à des investissements dans l’hydroélectrique, le solaire, et l’éolien. Voilà de quoi nourrir l’ambition du Président ivoirien de « faire de la Côte d’Ivoire le réservoir énergétique de l’Afrique de l’Ouest ».

Découvertes de gisements pétro-gaziers en cascade

Ces développements sont d’autant plus visibles avec les découvertes récentes dans le secteur pétrolier, et surtout la découverte du champ Baleine par Eni. Ce dernier, situé à 60 km au large, est le plus grand gisement découvert à ce jour dans le pays, avec des réserves estimées à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et 3.300 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Dans le même élan, le champ Calao, également situé en offshore et découvert peu après le champ Baleine, promet de renforcer davantage l’indépendance énergétique de la Côte d’Ivoire. Selon le Président Ouattara, la récente découverte de ces gisements permettra au pays d’avoir « une production nationale de pétrole d’environ 200.000 barils par jour en 2027 contre 60.000 barils aujourd’hui ». Pour atteindre cet objectif, des investissements de plus de 15 milliards de dollars sont prévus.

Cette nouvelle capacité contribuera significativement à l’objectif national de porter la production quotidienne de pétrole à près de 350.000 barils, des projections qui permettent à la Côte d’Ivoire de se positionner crescendo dans le cercle fermé des producteurs d’or noir en Afrique et qui légitiment l’ambition du pays de rejoindre l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) à l’horizon 2030.

Rédaction
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