(BFI) – La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a signé un protocole d’accord avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) afin d’amplifier l’impact de leurs efforts stratégiquement alignés pour promouvoir le commerce mondial en tirant parti des ressources uniques de l’Afrique. Le protocole d’accord permettra aux deux parties de poursuivre un cadre de collaboration pour harmoniser et coordonner leurs efforts en vue d’approfondir les activités clés de développement du commerce sur le continent.
Afreximbank et l’OMC font partie d’un partenariat inter-institutions qui se fait le champion de la transformation de l’industrie du coton dans les pays africains du C4+, qui comprennent le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali, la Côte d’Ivoire ayant le statut d’observateur. Le protocole d’accord permettra à la Banque et au Secrétariat de l’OMC d’étendre et d’approfondir leur collaboration afin de soutenir le secteur du coton au-delà des pays du C4+. Leur soutien portera sur le développement des chaînes de valeur locales et régionales du coton en Afrique, ainsi que sur leur intégration dans la chaîne de valeur mondiale.
Un autre domaine de collaboration dans le cadre de l’accord portera sur les questions de financement du commerce, les obstacles non tarifaires au commerce, l’économie numérique, le renforcement des capacités, les subventions à l’économie de l’océan et à la pêche, les économies du sport et de la création et le commerce dans le contexte de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine.
Se félicitant de la signature du protocole, le Professeur Oramah, Président d’Afreximbank et du Conseil d’administration de la Banque, a déclaré : « Le Secrétariat de l’OMC est un partenaire naturel d’Afreximbank étant donné notre mandat commun de promotion du commerce et des activités liées au commerce. Nous travaillons déjà avec le Secrétariat sur l’Initiative C4+ de la FIFA, pour laquelle nous avons engagé un financement pour la préparation de projets de transformation du coton en Afrique. La formalisation de notre relation aujourd’hui signifie que nous pouvons aller au-delà de notre collaboration actuelle pour inclure d’autres interventions tout aussi efficaces dans des secteurs économiques clés en Afrique ».
« La Banque a récemment signé une charte avec la Confédération africaine de Football (CAF) et le Rebranding Africa Forum (RAF) afin de bâtir une économie sportive robuste, qui comprendra la commercialisation et la monétisation des vêtements de sport et de loisirs fabriqués en Afrique. Il s’agit là d’une autre initiative qui bénéficiera de ce protocole d’accord avec le secrétariat de l’OMC », a-t-il ajouté.
S.E. Mme Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice générale du Secrétariat de l’OMC a déclaré : « La signature de ce protocole arrive à point nommé, car il reflète certaines des priorités majeures de bon nombre de nos membres. Je suis très heureuse de voir que ce protocole appuiera les efforts des membres dans le domaine de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, qu’il fera progresser les efforts visant à lutter contre les subventions préjudiciables à la pêche et qu’il encouragera la coopération en matière de financement du commerce. Je suis particulièrement ravie qu’Afreximbank se soit engagée à explorer la possibilité d’ouvrir un guichet de financement qui aiderait les pays du C-4+ dans leur marche vers la création de valeur ajoutée sur le continent. J’ai hâte de voir les résultats concrets de ce partenariat sur le terrain ».
Les pays du C4+ ont historiquement exporté du coton brut pour la transformation en dehors du continent. Développer les industries locales pour traiter et transformer le coton en textile, pourrait potentiellement créer 500 000 emplois dans la région ouest-africaine. Si ce potentiel est bien exploité, les pays du C4+ devraient pouvoir transformer jusqu’à 25 % de leurs récoltes de coton au cours des dix prochaines années. Cette tâche nécessite environ 5 milliards de dollars US d’investissements dans les installations de production et la formation des travailleurs, le renforcement des capacités, l’accès au financement pour les entreprises et l’amélioration des infrastructures.