(BFI) – Désigné le 9 avril 2024 par la conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) pour occuper le poste de secrétaire général et Secrétaire général adjoint de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), Marcel Ondele et Patricia Manon ont pris fonctions le 10 mai dernier au siège de l’institution à Libreville.
Charles M’BA, Ministre des Comptes publics, a procédé ce vendredi 10 mai 2024, au nom du Ministre de l’Economie et des Participations, président du comité ministériel de l’UMAC empêché, à l’installation de Marcel Ondele et Mme Patricia Manon, nommés par la Conférence des Chefs d’état de la CEMAC le 9 avril 2024, respectivement Secrétaire général et Secrétaire général adjoint de la COBAC dont Libreville abrite le siège.
Le Ministre a vivement félicité les promus, il les a engagés à encore plus de responsabilité, et les a instruits de poursuivre la mise en œuvre des réformes visant à renforcer la stabilité et la solidité du système bancaire et financier régional. Il a recommandé aux nouveaux responsables de promouvoir la cohésion dans le travail, le respect des textes en vigueur et des règles de probité morale, d’éthique et d’intégrité qui sont le symbole des agents et responsables de la Banque.
Les principaux défis du duo Ondele-Manon
En effet, la COBAC a un rôle prépondérant pour la stabilité économique et financière de la région. Mieux, elle est au cœur de tous les défis d’ordre financier. Il sera donc question, dans un premier temps pour les deux nouveaux secrétaires généraux, de renforcer la supervision bancaire face notamment au phénomène de non-respect des exigences de fonds propres fragilisant la stabilité de notre système financier. Autre sujet tout aussi important, prévenir les faillites bancaires en mettant en place une stratégie visant à réduire les prêts improductifs.
Outre le fait d’assurer la stabilité du secteur financier face aux fluctuations économiques et aux chocs externes qui reste donc la préoccupation majeure, la nouvelle équipe dirigeante de la COBAC devra surveiller la santé des banques et des institutions financières pour prévenir les risques systémiques. Pour ce faire et sur recommandation du Fonds Monétaire International (FMI), elle devra définir une « stratégie visant à réduire les prêts improductifs dans le portefeuille des établissements et ce dans un bref délai ». Considérant que la gestion des risques devrait être mieux encadrée en tenant notamment compte du respect des normes internationales en vigueur.
Si l’on y ajoute l’inclusion financière qui est vitale pour le développement économique de la région, l’innovation technologique, l’intégration régionale, la supervision et l’application efficaces des normes réglementaires dans les différents pays membres et surtout la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la COBAC devra donc renforcer un certain nombre de mesures notamment à travers les mécanismes de surveillance et de partage d’informations. Si relever ces défis nécessite un effort de collaboration entre la COBAC, les pays membres et d’autres parties prenantes, y compris les organisations internationales et les partenaires de développement, nul doute que l’expérience de ce nouveau duo saura peser dans la balance.
André Noir