(BFI) – C’est sans grande surprise donc que le Centrafricain Yvon Sana Bangui a été nommé ce vendredi 9 février gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) à l’issue d’un sommet virtuel des chefs d’État. Il succède au Tchadien Abbas Mahamat Tolli dont le mandat aura été émaillé par des difficultés au sein de l’institution jusqu’à voir s’étaler sur la place publique il y a quelques jours une querelle sur la date de la fin de son mandat.
Une biographie diffusée largement sur les réseaux centrafricains fait état d’études menées au Maroc et en France : des études spécialisées en informatique ainsi qu’en économie et gestion publique.
Originaire de la Lobaye, région du sud-ouest du pays, Yvon Sana Bangui, qui fêtera ses 50 ans au mois de mai, aurait débuté son parcours professionnel comme ingénieur data pour un opérateur de téléphonie, enseigné à l’Université de Bangui, avant de rejoindre la BEAC, il y a près de 20 ans comme agent d’encadrement supérieur. Il a gravi les échelons jusqu’à devenir directeur des systèmes d’information de la Banque en 2017.
Âgé de 49 ans, Yvon Sana Bangui succède au Tchadien Abbas Mahamat Tolli, arrivé en fin de mandat depuis le 6 février dernier. À en croire la présidence tchadienne, Abbas Mahamat Tolli a pour sa part été adoubé par les chefs d’État de la Cemac comme candidat au poste de président de la Banque africaine de développement (Bad).
Le Centrafricain Yvon Sana Bangui n’est pas un inconnu de la maison. Il y cumule 19 ans d’expérience. En fait, il intègre la Beac en 2005 en tant qu’agent d’encadrement supérieur. Par la suite, il va gravir plusieurs échelons avant d’être nommé au poste de directeur central des systèmes informatiques. Une fonction qu’il occupait avant sa désignation comme gouverneur.
En tant que gouverneur de la Beac, il va assurer la direction de la Banque centrale et sera notamment assisté dans ses fonctions par le Tchadien Souleymane Mahamat Djibrine, également nommé, ce 9 février, directeur général des études, finances et relations internationales par les chefs d’État.
Cependant, la nomination du secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a été ajournée. Le candidat proposé par Congo, à qui revenait le poste, n’a pas reçu l’approbation de toute la conférence. « Aussi, a-t-elle décidé d’y surseoir en recommandant au président de la Cobac de lui présenter dans un meilleur délai un rapport motivé et détaillé pour décision. En attendant, c’est la Centrafrique qui continue à assurer ce poste en dépit du principe de non cumul de responsabilités à la tête des institutions de la Cemac par un même pays », informe la présidence tchadienne.