AccueilFinanceConjonctureLe Cameroun revalorise de 15% les prix du carburant  

Le Cameroun revalorise de 15% les prix du carburant  

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La décision a été prise au sortir d’une réunion présidée ce jour par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana avec ses homologues des Transports ; de l’Eau et de l’Energie ; du Travail et de la sécurité sociale ; ainsi que des représentants des syndicats des transporteurs et des forces de l’ordre, dans la salle de conférences de la Caisse nationale de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph).

Selon le communiqué du Secrétaire général des services du premier ministre Séraphin Magloire Fouda, le litre du carburant super passe de 730 Fcfa à 840 Fcfa, soit une progression de 110 Fcfa en valeur absolue et de 15% en valeur relative. Le litre de gasoil quant à lui s’établit à 828 Fcfa contre 720 Fcfa par le passé, soit une augmentation de 108Fcfa (+13%). La mesure gouvernementale a pris effet au lendemain de l’annonce du communiqué soit le 03 février.

C’est la deuxième augmentation des prix à la pompe au Cameroun après celle du 1er février 2023. Le gouvernement justifie cette deuxième hausse des prix, en l’espace d’un an, par « la nécessité de résorber les contraintes budgétaires croissantes auxquelles l’État est confronté et d’éviter les tensions dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers ». Dans son adresse à la nation le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat Paul Biya annonçait déjà ces réajustements. « L’année dernière, le gouvernement a été amené à procéder à un léger relèvement des prix des carburants à la pompe. Grâce à cette mesure, la subvention des produits pétroliers, qui était de plus de 1000 milliards de FCFA en 2022, a été réduite à environ 640 milliards de FCFA en 2023. Cependant, cette subvention continue de peser significativement sur le Trésor public. », a en effet indiqué le président de la République, Paul Biya, lors de son discours de fin d’année à la nation prononcé ce 31 décembre 2023.

Pour préserver le pouvoir d’achat, le gouvernement envisage, comme l’an dernier, de mettre en œuvre, à brève échéance, des mesures d’accompagnement. Dans son communiqué, Magloire Séraphin Fouda cite la revalorisation de 5% du salaire de base des agents publics, l’ouverture du dialogue avec le secteur privé sur le Smig (il est de 41 875 FCFA dans le public et 60 000 FCFA dans le privé), l’allègement de certaines charges fiscales et douanières dans le secteur du transport routier. Malgré ces mesures, il est possible que le pays connaisse une augmentation des tarifs du transport urbain et interurbain avec pour conséquence une hausse de l’inflation, même si le gouvernement prévoit un repli de cet indicateur à 4% en 2024 contre 6,7% à fin décembre 2023.  

La démarche du gouvernement d’augmenter les prix du carburant à la pompe afin de réduire l’enveloppe des subventions rejoint progressivement la volonté du Fonds monétaire international (FMI). En effet, le FMI exige la suppression complètement des dépenses ayant trait aux subventions des carburants dans l’optique de créer un espace budgétaire pour financer les investissements productifs et les dépenses sociales.

Omer Kamga

Rédaction
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