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L’Angola va quitter l’Organisation des pays exportateurs de pétrole

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L’Angola a décidé de se retirer de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), sur fond de désaccord sur les quotas de production pétrolière, jugeant qu’il était temps de « se concentrer davantage » sur ses propres objectifs, a annoncé jeudi son ministre des Ressources naturelles.

 « Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu d’influence sur les quotas, mais si nous devions rester dans l’Opep, nous subirions les conséquences de la décision de respecter les quotas de production », a expliqué le ministre de l’énergie et des mines Diamantino De Azvedo. L’Angola serait alors « contraint de réduire sa production », a-t-il ajouté. « C’est la décision d’un pays souverain. Nous avons toujours fait notre devoir mais l’Angola a jugé bon de partir. Nous pensons que le moment est venu pour notre pays de se concentrer davantage sur ses objectifs », a-t-il justifié, précisant que cette décision n’avait pas été « prise à la légère ».

https://8618b239247556c85a37ed587aa327a1.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-40/html/container.html L’Angola a été très actif « mais notre rôle au sein de l’organisation ne nous semble plus pertinent à l’heure actuelle », a-t-il encore déclaré. « Les résultats actuels ne servent pas nos intérêts ». Malgré de nouvelles coupes annoncées en novembre, les prix du brut restent bloqués au plus bas depuis juin (entre 70 et 80 dollars le baril), tout en restant au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Le retrait devrait donc offrir le champ libre au deuxième plus grand producteur africain qui pourra atteindre son plein potentiel de production. Les informations recueillies dans la presse angolaise indiquent que les autorités se réjouissent que l’Angola puisse continuer de produire du pétrole, sans être lié par les quotas de production de l’OPEP.

Le ministre de l’Énergie a, entre autres, remis en question la pertinence des décisions récemment prises par le groupe. Selon l’agence de presse angolaise Angop, il a affirmé : « Nous ne voulons pas être membre d’une organisation qui attend de nous que nous soyons muets et silencieux, et que nous ne prenions aucune part active ». Le pays est membre de l’OPEP depuis 2007.

Une organisation en perte d’influence

L’Opep et leurs dix alliés de l’Opep+ semblent avoir perdu de leur influence, entre dissensions, concurrence américaine et fébrilité face à l’urgence climatique. Fin novembre, l’Angola et le Nigeria, les deux poids lourds pétroliers du continent africain, s’étaient montrés mécontents de leurs quotas lors de la dernière réunion ministérielle de l’alliance, d’ailleurs reportée de plusieurs jours en raison de désaccords. Fondée en 1960, l’Opep, qui réunit 13 membres sous la houlette de Ryad, a noué en 2016 une alliance avec dix autres pays, dont Moscou, sous la forme d’un accord appelé Opep+, dans l’optique de limiter l’offre et soutenir les cours face aux défis posés par la concurrence américaine.

Rémy Ngassana

Rédaction
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