(BFI) – Depuis qu’elles ont mis fin à la subvention des carburants, les autorités nigérianes explorent activement d’autres moyens de répondre aux besoins du pays en énergie. Le gaz offre une alternative et son utilisation devrait s’accroître.
Au Nigéria, le gouvernement ambitionne de déployer un vaste réseau de stations de fourniture en gaz de pétrole liquéfié (GPL) au cours des six prochains mois. La nouvelle a été annoncée mardi 29 août, par Mohammed Ibrahim, le responsable de la mise en œuvre du programme national d’expansion du gaz (NGEP).
Lors d’un récent atelier autour des alternatives à la récente suspension de la subvention des carburants, ce dernier a expliqué que le projet devrait favoriser la mise en place de 9 000 stations de ravitaillement au GPL à travers le Nigéria.
L’initiative impliquerait également la conversion d’environ 30 millions de véhicules à moteur à combustion interne (MCI) au gaz naturel comprimé (GNC) ou au gaz de pétrole liquéfié (GNL). Environ 5 millions de kits de conversion seraient nécessaires pour y parvenir.
Il s’agit en fait d’une approche axée sur la valorisation de plusieurs carburants et permettant aux détenteurs de véhicules de s’approvisionner avec le combustible de leur choix. « Lorsque vous visitez une station de ravitaillement, vous y trouverez des distributeurs d’essence, de diesel et de kérosène. En outre, vous aurez accès à des installations de distribution équipées de tours cryogéniques pour le GNL, de pompes de ravitaillement en GNC et de stations de recharge pour les véhicules électriques. Il s’agit d’un centre complet pour les différentes options de carburant, qui répond aux divers besoins des propriétaires de véhicules », a déclaré le responsable du NGEP.
Pour Mohammed Ibrahim, l’initiative a pour objectif d’encourager l’exploitation des abondantes ressources en gaz naturel dont dispose le Nigéria. Une dynamique qui, si elle est convenablement mise en œuvre, devrait révolutionner l’écosystème énergétique du pays tout en soutenant la croissance économique du pays, via la création d’environ 12,5 millions d’emplois.
Reste la question de savoir comment cet ambitieux programme serait financé. Mohammed Ibrahim a appelé la Banque centrale du Nigéria qui héberge depuis 4 ans les fonds du NGEP évalués à 250 millions de nairas (environ 331 000 dollars), à assouplir les conditions, souvent difficiles, d’accès à ces derniers.