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Le défi du développement des infrastructures en Afrique

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(BFI) – En 2050, l’Afrique comptera 2,5 milliards d’habitants, soit près de deux fois plus qu’aujourd’hui. Face à ce bouleversement, le continent doit de toute urgence accélérer la construction d’infrastructures : routes, ponts, réseaux d’énergie, ouvrages hydrauliques, mais aussi réseaux numériques. Pourquoi et comment investir dans le développement des infrastructures sur le continent ? Le sujet a été âprement débattu à Marrakech, lors de la première édition de la conférence Bloomberg New Economy les 13 et 14 juin derniers.

Le développement des infrastructures est un élément essentiel pour générer une croissance durable et un développement équitable sur le continent. C’est pourquoi Claudine Uwera, ministre rwandaise chargée de la Planification économique, estime qu’il est crucial de continuer à investir pour le développement des infrastructures en Afrique : « Sans les infrastructures, on ne peut pas espérer une économie qui est durable, spécialement en Afrique, là où on a des projets qui n’avancent pas très bien. Il y a beaucoup de choses à débloquer. Il faut qu’on débloque les infrastructures aériennes, mais aussi le transport interrégional. Il est vraiment très important pour le commerce régional et international. Il y a les infrastructures énergétiques. C’est beaucoup à faire. »

Selon les estimations de la Banque africaine de développement, le continent doit investir environ 100 milliards de dollars par an dans les infrastructures si les pays africains veulent tirer parti de leur potentiel économique. Mais pour Hamza Kabbaj, directeur général de la Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM), les problèmes auxquels font face les pays africains sont moins liés à des questions de financement qu’à un manque de vision à long terme : « Je pense qu’une fois que la vision est posée par nos leaders, les financements peuvent être résolus. Donc, quand on construit un port dans une région que l’on veut désenclaver, c’est un investissement qu’il faut mesurer sur 15, 20, 25 ans pour trouver vraiment de la valeur ajoutée. Ça attire un certain nombre d’habitants, un certain nombre d’investissements étrangers qui rapporteront aux générations futures les retours sur investissements nécessaires au développement des pays. » 

Penser long terme, c’est aussi penser énergies vertes et renouvelables. Mais actuellement, avant d’intégrer ces questions, la majorité des pays africains souhaitent l’accès à l’électricité. Pour Otmane Benamar, directeur de la technologie dans les régions Europe, Moyen-Orient et Afrique de l’entreprise Gas Power GE Vernova, « 600 millions de personnes en Afrique n’ont même pas accès à l’électricité. Donc, il va falloir s’occuper de ces gens-là, les amener à un niveau, améliorer leur vie, mais aussi leurs économies. Car ce qui va permettre aussi les transitions, c’est ce qui va permettre de générer les revenus et investir dans la transition énergétique ».  

L’urgence est donc de développer les réseaux électriques, mais aussi les moyens de production d’énergie pour permettre une amélioration significative du niveau de développement humain et des conditions de vie sur le continent. 

Rédaction
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