(BFI) – Le 17 juillet 2023, le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi a présidé à Yaoundé, la réunion d’évaluation à mi-parcours des projets, pour la plupart, routiers. Si au sein du Mintp on juge « appréciable » la performance du portefeuille physique, il transparaît tout de même un péril sur la livraison effective des projets programmés pour cette année au regard des chiffres rendus officiels.
En effet, sur les 43 projets prévus pour être achevés à fin décembre 2023, seuls 05 ont été livrés jusqu’ici soit un taux de livraison de 11, 62% à cinq mois de l’échéance. Pour ce qui est des 39 projets restants en cours de réalisation, l’on apprend que 09 sont « susceptibles d’être conduits à l’achèvement à la fin de l’année 2023 ». Une imprécision qui laisse également planer le doute sur l’atteinte des objectifs escomptés. Néanmoins, pour un linéaire de 368,187 km que couvrent ces projets en bonne voie, le taux d’avancement est estimé à plus de 80%. Dans la foulée, le Mintp a recensé les travaux complémentaires et la construction des voies de raccordement au réseau urbain de Yaoundé (25km) côté Nkolbisson et côté Boumnyebel pour 89,5%. Aussi, la route Bikoula-Djoum (21km) est exécutée à 99%, le linéaire Akokan-Batouri (88,93%).
Toutefois, selon le journal EcoMatin, d’autres projets routiers lancés depuis des lustres, sont encore visiblement loin de sortir de l’ornière. Il s’agit en l’occurrence, de la route Awae-Esse-Soa (82km) dans la Mefou et Afamba engagée en 2017 ou encore la construction du linéaire Foumban Koupa Matapit en construction depuis 2019. Un autre indicateur pouvant éloigner de l’optimisme est celui des éternelles contraintes qui se posent sur une bonne partie des projets. La preuve, « l’’évaluation du Mintp a également permis de relever que 70% des projets dont l’achèvement était envisagé pour 2023, présentent des manquements relatifs au démarrage des travaux, la défaillance des entreprises, les lenteurs enregistrées dans la libération des entreprises et les problèmes découverture budgétaire », renseigne-a-t-on au Mintp.
Pour lever ces pesanteurs, Emmanuel Nganou Djoumessi a enjoint les directeurs généraux des études techniques et des travaux d’infrastructures d’effectuer des visites « d’inspections régulières des chantiers à problèmes, permettant ainsi de relever les manquements des entreprises jugées défaillantes et le paiement des décomptes de son département ministériel là où les entreprises produisent sur le terrain ».
La mise en en pratique de ces directives s’avère donc plus que jamais indispensable compte tenu des données sur le réseau routier national à fin mai 2023. Sur 121 872 km de route, seuls 9 885 km (8,11%) sont bitumés au cours de la période sous-revue contre 111 987,8 km en terre (91,89km).
