(BFI) – La réalisation déjà achevé et/ou en cours des projets structurants couplée au besoin de plus en plus croissant des populations de se caser favorisent la dynamique du secteur.
A la faveur des projets engagés de part et d’autres de l’ensemble du territoire national, le secteur des BTP connait une embellie. Qua ce soit en matière d’infrastructures routières, énergétiques ou d’adduction en eau potable, les bouchées doubles sont mises pour assurer les meilleures conditions de vie et de circulation des populations et des biens. D’après le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), l’implication des professionnels des BTP s’est davantage fait ressentir à travers le lancement du programme d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut). Une bonne partie de l’enveloppe mobilisée, soit 925 milliards de Fcfa, a été consacrée aux travaux d’infrastructures. Un autre facteur et non des moindres qui méritent une attention particulière est la croissance démographique combinée aux tendances en matière d’urbanisation.
Même le test prévisionnel de conjoncture publié par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) en avril dernier et relatif à un ralentissement du secteur de la construction au cours du deuxième trimestre courant en raison de « la baisse de la demande, la rareté des marché et la cherté des matériaux de construction », ne va pas freiner cette lancée. Au contraire, le secteur enregistre des taux de croissance à deux chiffres, de sources concordantes. Les matériaux de construction les plus sollicités en terme de demande sont le ciment et le fer à béton. En 2017, la contribution du secteur construction/BTP au PIB global a été « considérable » selon le Gicam, avec une croissance moyenne de 14% suivant l’option chiffre d’affaires, de 11,59% suivant l’option de la valeur ajoutée et de 12,75% suivant la mise en consommation du ciment.
Ce n’est donc pas par hasard que le cabinet Phénicia Conseil, spécialisé dans le recrutement international a récemment indiqué que le secteur de la construction et des travaux publics au Cameroun connaitra une croissance moyenne annuelle de 7,4% jusqu’en 2028. En 2019, une progression de 8,4% a été observée. Ce vent favorable fait du Cameroun le marché le plus dynamique du secteur du BTP en Afrique centrale et de l’Ouest.
Toutefois, le dynamisme observé cache mal l’implication des entreprises locales. Le dispositif réglementaire promeut faiblement la préférence nationale, notamment dans les marchés publics. La proportion des nationaux dans les grands projets d’infrastructures et/ou autres projets de construction reste faible, révèle le Gicam.