(BFI) – Le Cameroun est en bonne voie de boucler le processus de labélisation de son cacao rouge à travers l’indication géographique (IG). « Nous avons finalisé la procédure de mise en place de cette troisième IG pour viabiliser, assurer sa répétitivité et lui garantir une valeur sûre sur le marché international », a déclaré le ministre de l’Agriculture (Minader), Gabriel Mbairobe, cité par le journal Cameroon Tribune dans son édition du 29 mai. Le membre du gouvernement s’exprimait à l’issue de la session ordinaire du Comité national de promotion des indications géographiques (Conapig), tenue le 26 mai dernier.
Ce qui reste à faire, pour le cacao rouge, c’est de délimiter sa zone de production qui, selon l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), se situe dans une partie de la région du Centre, du Sud-Ouest et de l’Est. Après quoi, ce produit local devrait obtenir une reconnaissance en tant que telle à l’échelle internationale. « La sécurisation de ce label permettra de tirer le maximum de profits au bénéfice des producteurs », a déclaré le Minader.
En effet, l’indication géographique met en évidence un lieu ou une région de production précis et détermine les qualités caractéristiques du produit originaire de ce lieu. Ce dispositif améliore la transparence pour le consommateur sur l’origine et le mode de fabrication des produits, reconnaît et met en valeur des savoir-faire et produits locaux.
Au Cameroun, l’exemple du poivre de Penja est très illustratif à ce sujet. Il faut savoir, par exemple, que le prix du kilogramme du poivre de Penja est passé de 2 500 FCFA, avant septembre 2013 (c’est-à-dire avant sa labélisation en IG) à 14 000 FCFA en 2015. La production a plus que triplé dans le même temps, puisqu’elle culminait à 300 tonnes en 2015.
