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Le Congo salue l’impact positif de la nouvelle réglementation des changes en zone Cemac

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(BFI) – Un débat sur les enjeux et défis de la nouvelle règlementation des changes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) a mobilisé, le 5 mai dernier, à Brazzaville, les principaux acteurs financiers du pays. Les participants ont suggéré un dialogue permanent entre la Banque centrale et les institutions bancaires.

Initiée par l’Association des diplômés de l’Institut technique des banques de Paris, en partenariat avec l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), l’Association professionnelle des établissements de crédit (Apec) et la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), la rencontre visait à sensibiliser les acteurs de la finance à la nouvelle règlementation des changes dans l’espace Cémac.

En vigueur depuis le 1er janvier 2019, la nouvelle règlementation des changes fixe à cinq millions francs CFA le plafond de l’allocation des devises. Il y a possibilité d’aller au-delà si la demande est justifiée, a indiqué Armel Dieudonné Panzou Bayonne, le premier adjoint au directeur national de la BEAC. La loi même prévoit une rétrocession de 70% des devises de toutes les opérations, alors que la règlementation de l’an 2000 faisait des rétrocessions de 100% des devises encaissées à l’occasion des opérations d’exportation.

Cette souplesse dans la règlementation permet aux banques de disposer d’un volant de liquidité pour l’exécution des opérations courantes. Mais « il ressort des échanges que la nouvelle règlementation des changes en vigueur dans l’espace Cémac ne pose aucun problème », a résumé l’un des intervenants, Appolinaire Akilabi, le directeur des relations financières extérieures au ministère des Finances.

Selon la BEAC et ses partenaires, la nouvelle réglementation des changes a permis de faire état d’une remontée des réserves des changes et de sauver la zone Cémac d’une dévaluation du franc CFA. Dès les premiers mois de 2019, les rétrocessions de devises ont atteint 1376,1 milliards francs CFA pour les cinq premiers mois de l’année, contre 605,2 milliards francs CFA sur la même période de l’année précédente, soit une hausse de 127%. Cependant, certains établissements financiers et opérateurs économiques continuent de réclamer plus de souplesse dans l’exécution de la mesure communautaire.

Notons que les échanges ont été couplés à la cérémonie de remise de diplômes aux finalistes des promotions 2021 et 2022 de l’Institut technique des banques de Paris. Au total, trente-trois finalistes ont obtenu leurs diplômes de management de banque et de brevet bancaire. La conférence-débat a aidé les heureux récipiendaires à s’informer des nouveaux défis de secteur bancaire et de s’y préparer.  

Christian Trésor Adong Baliaba

Rédaction
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