(BFI) – À l’échelle mondiale, les femmes n’occupent que deux emplois sur dix dans les sciences, l’ingénierie et les entreprises de l’information et de la communication, selon les chiffres du rapport Gros plan sur l’égalité des sexes 2022 de l’ONU Femmes. Dans les vingt plus grandes entreprises technologiques, elles ne dépassent pas 33 % de la main-d’œuvre et n’occupent qu’un poste de direction sur quatre.
Des chiffres qui ne sont pas très loin de la situation au Cameroun dont les programmes destinés à garantir l’inclusion digitale des femmes multiplient en vain des approches de solutions. Seulement un expert du numérique sur dix est une femme, selon les estimations du ministère en charge de ce secteur transversal.
Le problème est également social et sociétal. À l’échelle nationale – ce qui est aussi probablement le cas dans la proportion mondiale – des études révèlent que les hommes ont un accès à internet plus élevé que le pourcentage dédié aux femmes. L’Unesco illustre, d’ailleurs, dans un rapport de 2020, que les femmes ont 25 % de chances en moins que les hommes de savoir exploiter les technologies numériques pour des usages simples. Les femmes sont, en outre, comme les autres minorités, sujettes à des cyberviolences sans commune mesure à celles vécues par les hommes. Les chiffres sont éloquents à ce sujet.
C’est pourquoi, à l’occasion du mois de mars consacré aux questions des droits des femmes, il paraît nécessaire de proposer des pistes concrètes afin de promouvoir une inclusion digitale susceptible de sortir les femmes de l’exclusion et de la discrimination, dans les politiques de développement d’une économie numérique fiable.
André Noir
