(BFI) – La filiale camerounaise du géant industriel nigérian Dangote Cement déclare que son usine de broyage de clinker de 1,5 million de tonne/annuel de Douala a vendu environ 998 kilotonnes (998 000 tonnes) à fin septembre 2022, contre 1 million de tonnes au cours de la même période en 2021, soit une baisse de 0,2%.
Aussi, non seulement il y a eu une légère baisse dans les quantités de ciment vendues, les parts de marché de Dangoté ont reculé. « Nous estimons que notre part de marché a été de 31% au cours de la période », déclare l’entreprise. En comparant ces données avec celles des neuf premiers mois de 2020 dont les chiffres sont disponibles, il apparaît que les parts de marché de Dangote Cameroun ont reculé de 8%. À la même période, il y a deux ans, l’entreprise revendiquait 39% des parts du marché du ciment au Cameroun.
En 2021, Dangote avait déjà annoncé le recul de ses parts de marchés au Cameroun. Cette année-là, l’entreprise a indiqué que ses parts de marché ont été évaluées à 34% contre 39% en 2020, soit une baisse de 4%. Dangote Cameroun a justifié sa perte de parts de marché par l’augmentation du coût du clinker en raison de la hausse mondiale des prix du transport et des défis globaux de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Mais, il faut dire qu’avec des capacités de production limitée à 1,5 million de tonnes par an, l’entreprise a très peu de marge de progression. Il n’est donc pas exclu que Cimencam, son principal concurrent, qui a des capacités de production plus importantes (2,2 millions de tonnes qui devraient passer à 2,5 millions en 2023), ait profité de la hausse de la demande pour accroître ses parts de marché.
