(BFI) – Les opérateurs télécoms avaient obtenu dans un premier temps l’autorisation provisoire du régulateur pour ajuster leurs tarifs. Cette manœuvre a finalement été annulée, n’ayant pas reçu l’approbation finale du conseil d’administration de l’organisme de régulation.
MTN Group a demandé au gouvernement fédéral nigérian de revenir sur une directive annulant l’augmentation des tarifs de certains de leurs services télécoms en raison de la hausse des coûts d’exploitation dans le secteur. A cet effet, la société a engagé les démarches auprès de la Commission des communications du Nigeria (NCC), a déclaré Karl Toriola, directeur général de MTN Nigeria Communications Plc.
En septembre dernier, les opérateurs de télécommunications MTN et Airtel ont effectué des ajustements tarifaires d’environ 10 % sur les tarifs de certains de leurs services au grand dam de leurs abonnés. En octobre, la NCC a ordonné aux sociétés d’annuler cette hausse, car elle n’a pas été approuvée par le Conseil de la commission.
Il faut rappeler que les opérateurs télécoms ont commencé à évoquer une possible augmentation de leurs tarifs dès le mois de mars pour faire face à la flambée des coûts d’exploitation. En mai, ils ont proposé une augmentation de 40 %, mais le gouvernement et les populations s’y sont opposés. Ils ont également demandé une révision des taxes qu’ils paient, mais en vain.
Actuellement, les opérateurs télécoms nigérians opèrent dans un contexte économique compliqué marqué notamment par une forte inflation, l’affaiblissement du naira, la carence en devise étrangère, la flambée du prix du diesel. L’ajustement tarifaire que demandent les opérateurs télécoms nigérians devrait donc permettre d’alléger la pression opérationnelle qui pèse sur eux.
Cependant, dans son communiqué annulant l’augmentation des tarifs télécoms par les opérateurs, la NCC avait déclaré : « bien qu’il y ait une augmentation du coût de production, la fourniture de services de télécommunications reste très rentable et il est nécessaire que les abonnés ne soient pas soumis à une hausse des tarifs ».