(BFI) – Le gouvernement vient d’approuver, en Conseil des ministres, un plan de résilience sur la crise alimentaire liée en grande partie à la situation prévalant en Ukraine. D’un montant total de 171 milliards de F CFA, celui-ci concerne notamment la période 2022-2023. L’objectif étant, entre autres, d’épargner la population congolaise des effets collatéraux de la hausse des prix des denrées sur le marché international.
L’initiative des pouvoirs publics vient à point nommé, au regard des pressions inflationnistes galopantes observées dans les pays africains ayant des économies extraverties. Elle prévoit de promouvoir la politique de substitution aux importations, de faciliter le transport des produits de base, de stabiliser les prix des produits alimentaires et agricoles essentiels, d’appuyer les producteurs locaux, d’appliquer les mesures administratives, fiscales et parafiscales.
L’exécutif a également prévu des mécanismes d’exécution, de suivi et d’évaluation des actions du plan. Le but visé est d’atténuer les conséquences de la crise alimentaire sur le panier de la ménagère affecté depuis plus de deux ans par les effets de la récession économique et financière, ainsi que de la pandémie du coronavirus, covid-19.
La bataille n’est pas gagnée d’avance et les personnes chargées de veiller à l’application des mesures du plan devront faire montre d’engagement, de détermination, de vigilance et d’intransigeance vis-à-vis de celles ou ceux qui vont ramer à contre-courant.
La rareté ou l’insuffisance des produits entraîne souvent l’augmentation des prix. Les exemples sont légion. L’année dernière, malgré l’intervention des services compétents, le prix du sac de ciment était passé du simple au double. La réussite du plan de résilience 2022-2023 dépendra sans doute de la façon dont il sera mis en œuvre.
André Noir