(BFI) – Les nombreux camions stationnés depuis le 22 février 2022 dans la ville camerounaise de Garoua-Boulaï, dans la région de l’Est du pays, et qui refusaient de traverser la frontière pour se rendre à Bangui, la capitale centrafricaine, ont repris du service le 2 mars 2022, annonce le Quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune.
Après une semaine de débrayage, et au terme de négociations tripartites (Camionneurs, autorités camerounaise et centrafricaine) fructueuses, ces derniers ont reçu des autorités des deux pays, les garanties que les tracasseries administratives et la multiplication des contrôles le long de la frontière vont cesser. Telle est la principale revendication qui a conduit à la cessation d’activités des camionneurs le 22 février 2022.
Pour rappel, en plus des tracasseries susmentionnées, le trafic entre le Cameroun et la RCA est régulièrement interrompu, à cause de la horde de rebelles centrafricains qui écument la frontière après Garoua-Boulaï. Ces derniers n’hésitent pas souvent à brutaliser les conducteurs et à piller les camions se rendant en RCA. Pour éviter cela, ces camions sont désormais escortés par les forces de la mission de l’ONU pour la sécurisation de la Centrafrique.
Ce climat d’insécurité perturbe régulièrement les échanges commerciaux sur le corridor Douala-Bangui, sur lequel transitent des marchandises pour environ 55 milliards FCFA chaque année, selon la Douane camerounaise. Ce corridor est névralgique pour la RCA, en ce qu’il constitue la principale route d’approvisionnement de la capitale centrafricaine.
