(BFI) – Le gouvernement camerounais a catégoriquement démenti des informations faisant état de l’identification d’un nouveau variant de virus du Covid-19 dont l’origine serait le Cameroun.
« Cette information est d’une synthèse approximative d’un document de type « pre-print », c’est-à-dire une présentation de données scientifiques non validées. L’analyse préliminaire des données présentées montre des insuffisances majeures dans la démarche méthodologique concernant des assertions qui en découlent. De ce fait, ces documents n’ont à ce stade, aucun statut d’évidence scientifique », a indiqué dans un communiqué le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, publié mardi 4 janvier.
Les huit cas de Covid-19 porteurs de virus dont la séquence et les éléments cliniques et biologiques présentés « n’en font pas d’ailleurs un variant », précise-t-on, un seul cas présenté comme ayant effectué un voyage au Cameroun « sans que la chronologie des événements permettent d’établir une relation entre ledit voyage et l’infection alléguée ».
Selon les autorités, en l’état actuel, ni les instances scientifiques et sanitaires internationales, ni le conseil scientifique camerounais n’ont apporté une quelconque confirmation sur la transparence et la véracité de ces allégations. Face à la pandémie, le Cameroun s’est doté de 24 laboratoires PCR et de 4 plateformes de séquençage lui permettant de diagnostiquer les cas d’infection à Covid-19, ce qui favorise un suivi efficace et une prise en charge adéquate des malades.
A cinq jours du coup d’envoi de la 33è Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se disputera du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun, le gouvernent « tient à rassurer l’opinion nationale et internationale et toute la communauté sportive de la rigueur des mesures de surveillance épidémiologique et génomique prises et de ce que la situation de la pandémie est sous contrôle ».
Le dernier décompte publié le 4 janvier 2022 par le ministère de la Santé publique fait état de moins de 1.000 cas actifs avec 115 hospitalisations et 24 personnes sous oxygène, soit un taux de guérison de 97% et un taux de létalité de 1,7% « largement en deçà des moyennes africaine et mondiale ».