(BFI) – On s’achemine résolument vers les négociations intergouvernementales entre le Cameroun et la République fédérale d’Allemagne, prévues du 23 au 24 novembre prochain à Yaoundé. Hier en effet, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, et l’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun, Corinna Fricke, ont signé le compte-rendu des consultations tenues en juin dernier.
Le compte-rendu signé hier constitue l’étape préalable aux rencontres de novembre prochain. C’est un document de 12 pages portant sur les orientations stratégiques des deux parties, l’évaluation et les esquisses de solutions pour une meilleure implémentation des programmes et projets allemands au Cameroun. Trois axes prioritaires ont ainsi été identifiés : l’environnement et les ressources naturelles, le développement rural, la bonne gouvernance et la décentralisation. Les autres axes d’intervention portent sur la santé, la jeunesse, les travaux publics et la diaspora.
Alamine Ousmane Mey a saisi cette occasion pour indiquer que le volume des interventions allemandes au Cameroun s’élève à plus de 215 milliards de Fcfa, constituées pour l’essentiel de dons ; soit plus de 61 milliards de Fcfa pour le développement rural, plus de 39 milliards de Fcfa pour la bonne gouvernance et la décentralisation, plus de 55 milliards de Fcfa pour l’environnement et la gestion des ressources naturelles et plus de 58 milliards de Fcfa pour les autres axes d’intervention. C’est donc avec optimisme que les autorités camerounaises attendent les prochaines négociations intergouvernementales, car, c’est à cette occasion que les allocations budgétaires des futurs programmes et projets seront arrêtées.
L’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun a quant à elle indiqué que les deux pays ont convenu que l’agenda 2030 est la base de la coopération stratégique au développement. Sur cette base, le gouvernement allemand entend soutenir le Cameroun dans la réalisation de sa stratégie de développement à l’horizon 2035. Dans cette perspective, Corinna Fricke reste convaincue que seule une solution pacifique et politique peut résoudre la crise en cours dans le NOSO et aussi dans l’Extrême-Nord. Cette solution est, a-t-elle insisté, la condition préalable pour que le Cameroun puisse pleinement développer son potentiel.
Omer Kamga