(BFI) – La liquidation est enclenchée pour Terminal Polyvalent de Kribi (TPK), société créée en 2013 par la société française de logistique Necotrans et le consortium d’entreprises camerounaises réunies au sein de KPMO (Kribi Port Multi Operators), adjudicataires du contrat de concession pour la gestion du terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi, construit dans la région du Sud du Cameroun.
En effet, dans une annonce parue ce 4 octobre, le président du conseil d’administration (PCA) de TPK, Mouctar Hamadama, informe qu’une assemblée mixte a récemment délibéré, entre autres, « sur la nomination du liquidateur à la suite de la dissolution amiable de ladite société ».
Ainsi, un collège de liquidateurs a été nommé. Il s’agit de : Mouctar Hamadama, représentant de TPK ; Gabriel Manimben, représentant de KPMO et Gaston Ngamkan, avocat au barreau du Cameroun. « Le collège de liquidateurs ainsi nommé est en charge de la réalisation des actes consubstantiels à la dissolution de la société TPK et à la restitution du capital à ses actionnaires », apprend-on.
Doté d’un capital de 200 millions de FCFA, TPK était détenu à 51% par Necotrans et 49% pour KPMO. Seulement, l’entreprise n’a pas survécu aux différents évènements qui ont émaillé la gestion du terminal polyvalent de Kribi. En effet, le logisticien français Necotrans retenu en 2014 pour la gestion dudit terminal a été déclaré « défaillant » par les autorités camerounaises en janvier 2018 et remplacé par le Philippin ICTSI en 2020.
Pendant la période transitoire en attendant de désigner un nouvel adjudicataire, KPMO a été choisi en 2018 par l’autorité portuaire pour gérer ce terminal en régie pour une période de deux ans. Ce contrat s’est achevé au cours de l’année 2020.
En outre, au sein de TPK, la cohabitation entre Necotrans et KPMO a été houleuse. Dans une correspondance adressée aux autorités administratives camerounaises en fin d’année 2016, KPMO dénonçait des manœuvres hégémoniques du partenaire Necotrans. L’entreprise française était accusée d’avoir engagé des négociations en privé avec certains membres de KPMO afin d’obtenir la dislocation du consortium, dans l’optique de mieux contrôler la gestion du terminal polyvalent. Pour apaiser les tensions, les deux parties avaient désigné l’opérateur économique camerounais Mouctar Hamadama, au poste de président du Conseil d’administration de TPK.