(BFI) – Le chef de l’Etat de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, et Ousmane Diagana, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, ont signé, le vendredi 17 septembre, deux accords de financement dont l’un servira à densifier le réseau routier.
L’enveloppe de 75 millions $ qui représente la tranche du financement dédiée aux infrastructures de transport permettra de réhabiliter le corridor Bangui-Douala, la principale voie d’approvisionnement du pays qui constitue en même temps un axe essentiel du réseau communautaire de la CEMAC, parce que reliant également le Tchad. Les fonds serviront aussi à l’ouverture d’une route vers le Soudan.
L’investissement global nécessaire pour la réalisation de ces ouvrages se chiffre à 86,50 millions $, l’apport de l’institution de Bretton Woods étant déjà approuvé depuis juin 2021. Le reste du financement, soit 11,5 millions $, sera pourvu par l’Agence française de développement.
Pour la Banque mondiale, « L’objectif du projet est de restaurer la connectivité de base des routes rurales dans les zones ciblées, d’améliorer la résilience climatique et la sécurité du corridor routier de Bangui à la frontière camerounaise, et de fournir les éléments constitutifs d’une gestion améliorée et résiliente du secteur routier ».
Long de 1 500 km, l’itinéraire Douala-Bangui constitue le maillon essentiel par lequel transitent des flux de marchandises estimés, d’après les statistiques de la douane camerounaise, à environ 55 milliards de FCFA (98,37 millions USD) en provenance ou à destination du port de Douala. Malheureusement, ce parcours n’est pas des plus aisés en raison des défis sécuritaires qui prévalent en République centrafricaine et du nombre exagéré de postes de contrôle qui perturbent le libre-échange et l’intégration sous-régionale.
Placide Onguéné