Le Cameroun veut concevoir une stratégie pour développer les ressources humaines dans l’hydroélectricité

(BFI) – Le ministère camerounais de l’Eau et de l’Énergie vient de lancer une sollicitation à manifestation d’intérêt, en vue du recrutement d’un prestataire devant aider à « l’élaboration d’une stratégie de développement durable des ressources humaines dans le secteur de l’hydroélectricité au Cameroun » revèle Investir au Cameroun.

Les prestataires intéressés par cette offre auront, entre autres missions, de « définir les curricula de formations utiles pour toute la chaîne de valeur de l’hydroélectricité, identifier le gap et les besoins futurs dans le secteur de l’électricité, élaborer une stratégie de développement des ressources humaines sur les 20 prochaines années… »

Cette offre, qui est faite dans le cadre du Projet d’assistance technique pour le développement de l’hydroélectricité sur le fleuve Sanaga, financé à environ 15 milliards de FCFA (25 millions d’euros) par la Banque mondiale, survient dans un contexte marqué par la construction de barrages hydroélectrique dans le pays. Depuis 2012, en effet, le pays a fait sortir de terre trois barrages (Lom Pangar, Memevé’éle et Mékin). Un 4^e, à savoir celui de Nachtigal (420 MW), est en cours de construction, et permettra, à lui tout seul, d’augmenter de 30% les capacités installées dans le pays.

Au cours des prochaines années, la feuille de route gouvernementale prévoit la construction d’autres barrages sur le fleuve Sanaga, qui est crédité de 75% du potentiel hydroélectrique du Cameroun. « La planification, la conception, la mise en œuvre, l’exploitation et la maintenance de telles infrastructures nécessitent des compétences spécifiques », soutient un responsable du ministère de l’Eau et de l’Énergie, pour expliquer le bien-fondé de la stratégie en gestation.

De l’avis d’un expert des ressources humaines (RH), la mise en œuvre de cette stratégie de développement des RH devrait permettre de limiter l’importation de la main-d’œuvre qualifiée sur des projets d’hydroélectricité, mais surtout de garantir la maintenance des ouvrages, qui font souvent l’objet de contrats parfois onéreux avec des prestataires étrangers.