(BFI) – Les réseaux de communications électroniques du Cameroun et du Gabon, constitués des appels téléphoniques, Internet, et autres services numériques sont désormais interconnectés. Le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, et son homologue gabonais, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique, ont inauguré cette interconnexion le 15 juillet 2021 dans la localité de Meyo-Kye (Gabon).
L’infrastructure déployée est une fibre optique de type G652 de 96 brins, posée en souterrain. Une initiative pilotée, côté Cameroun, par une équipe de la Cameroon Telecommunications (Camtel). Cette infrastructure qui permet de raccorder les réseaux de transport (backbone) des deux pays, s’étend de la ville de Bitam au Gabon à celle de Kye-Ossi au Cameroun. Elle est longue de 22 km. Elle va induire des changements pour les économies des deux pays et surtout pour les populations.
A titre d’illustration, l’inter- connexion des réseaux de communications électro- niques va développer l’économie numérique, en facilitant la création d’activités génératrices de revenus, du fait de la disponibilité d’Internet à haut débit. On va également assister à l’amélioration de l’offre des services électroniques, qualité des appels téléphoniques, échange de données, etc.
Les experts expliquent à cet effet que l’amélioration des services va se faire à un taux de 99,99%, ce qui permet au Cameroun et au Gabon de se conformer aux normes de l’Union internationale des Télécommunications par la sécurisation du trafic issu des différents câbles sous-marins entre les deux pays. La coopération entre les universités et grandes écoles basées au Cameroun et au Gabon va ainsi s’améliorer.
Car l’organisation de vidéo-conférences va se faire plus aisément. En outre, les opérations bancaires, notamment les retraits d’argent dans les distributeurs des banques pourront s’effectuer avec sérénité, parce que les deux systèmes bancaires sont interconnectés. En matière de tarifs de communication, la secrétaire permanente de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale, Bernice Edande Otye, déclare qu’on devrait s’attendre à un équilibre au sein de la sous- région Afrique centrale.
Le régulateur sera donc en charge du suivi de l’exploitation de cette infrastructure, à travers une évaluation périodique de l’état d’opérabilité, veiller à la qualité des services et au règne d’une concurrence saine et loyale au sein de la sous-région. Côté sécurité, Clément Ngongeh Ayafor, directeur technique à la Cameroon Télécommunications se veut plutôt rassurant : « La sécurité est garantie à 100%. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on a fait le test pour s’assurer qu’il n’y aura pas de problème ».