(BFI) – Les 56e assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) ont mis la clé sous le paillasson vendredi 25 juin dernier, sous des recommandations fortes en vue d’aider les économies du continent à sortir de creux.
En effet, au cours de la conférence de presse de clôture de ces assises organisées pour la deuxième fois consécutive en mode virtuel, le président du groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, est revenu sur les actions et les réflexions à mener pour permettre aux pays africains, très affectés par la pandémie du Covid-19 et d’autres chocs, à se relever durablement.
Pour ce qui est des actions, il s’agira de continuer le plaidoyer auprès du Fonds monétaire international pour l’émission de droits de tirage spéciaux, dont 33 des 100 milliards de dollars prévus, soit plus de 18 000 milliards de Fcfa sont destinés à l’Afrique. Cet argent va servir, de l’avis de Dr Adesina, à rembourser l’emprunt social de trois milliards de dollars (plus de 1640 milliards de Fcfa) contracté en 2020 par la banque pour faire face aux affres de la pandémie ; renforcer l’offre en médicaments du continent, notamment le vaccin anticovid-19 et promouvoir la croissance verte et la croissance inclusive, entre autre. Pour la santé par exemple, c’est une enveloppe de 10 milliards de dollars (environ 5500 milliards de Fcfa) qui sera investie sur les 10 prochaines années.
En se séparant, les gouverneurs de la BAD et les différents partenaires ont décidé, face à la place importante qu’occupe le secteur privé dans la création de richesses, de le soutenir davantage. Ils ont également recommandé aux différents membres de travailler à améliorer la transparence dans les statistiques, améliorer la gestion de la dette, la gouvernance des ressources naturelles et des capacités des institutions de gestion de la dette sur le continent.
Pour rester dans le contexte de la pandémie dont on ne maîtrise pas encore la situation d’ici l’année prochaine, la BAD qui a répertorié les avantages et les inconvénients des rencontres virtuelles, a pris la résolution de passer en mode hybride pour ses prochaines assises. Ainsi pour les 57e assemblées annuelles prévues en 2022 à Accra au Ghana, on aura des participants sur place et d’autres en ligne.
André Noir