(BFI) – Ce sera au Cameroun de présider aux destinées du bureau de la 40e Assemblée générale annuelle de Shelter Afrique. Célestine Ketcha Courtès, ministre camerounaise de l’Habitat et du Développement urbain a été élue présidente le 24 juin dernier pour un mandat d’un an, par ses homologues des autres pays africains.
La ministre Camerounaise a été portée à la tête du bureau de la 40e Assemblée générale annuelle de cette institution au terme des assises tenues le 24 juin 2021 à Yaoundé. Elle sera secondée par le premier vice-président, l’honorable Gabriel Garwe, ministre Zimbabwéen en charge de l’Habitat. La nouvelle présidente qui succède à James Waimania Macharia, ministre kenyan en charge de l’Habitat, a révélé sa feuille de route.
Dans son discours de circonstance, un certain nombre d’engagements ont été pris. Notamment la sensibilisation sur les modalités d’accès aux crédits ; la formation continue des promoteurs immobiliers aussi biens publics que privés et à la gestion des projets ; la recherche constante des mécanismes financiers permettant la réduction des taux d’intérêt pour rendre accessible des logements à toutes les populations. En déclinant ce programme, Célestine Ketcha Courtès souhaite que « les prochaines années soient plus fructueuses et produisent plus de résultats en termes d’impact sur les conditions de vies des populations africaines attendues par tous les chefs d’Etat ».
La journée d’hier marquait par ailleurs la clôture des assises de cette 40e Assemblée générale annuelle. Plusieurs résolutions ont été prises par les 44 pays qui y ont pris part en présentiel et en visioconférence. Des résolutions qui, selon la présidente, jettent de nouvelles bases sur les plans législatif, philosophique, d’action concrète et réglementaire. Les pays membres ont donc souhaité que l’Etat définisse des politiques urbaines inclusives qui déterminent les rôles et les responsabilités clairs des acteurs prenant en compte les questions foncières, de financement, de gouvernance, de droits humains et d’environnement. Selon eux, l’Etat doit également mettre en place au préalable des politiques de planification, qui s’appuient sur les réalités locales ou nationales.
Il doit se doter d’outils pour leur mise en œuvre et leur évaluation, considérer les logements non comme un secteur à part, mais un secteur interconnecté avec les autres secteurs de l’urbanisation. Les participants ont recommandé une meilleure coordination entre les acteurs pour une amélioration des politiques de logement. Les promoteurs immobiliers ont été invités à s’organiser en fédération pour travailler main dans la main avec les administrations, etc. Des conclusions qui, selon les pays membres permettront d’avoir un document de base sur lequel chaque pays pourrait s’appuyer pour élaborer sa politique. Les prochaines assises de l’Assemblée générale annuelle de Shelter Afrique se tiendront au Zimbabwe en 2022.