(BFI) – Le café est la seconde matière première la plus échangée au monde après le pétrole. Si sur ces dernières campagnes, les cours ont atteint des niveaux historiquement bas, l’année caféière 2020/2021 pourrait bien être celle d’une relance.
La campagne 2020/2021 sonnera-t-elle enfin l’heure de la reprise des cours mondiaux du café ? Alors que les prix ont entamé une chute depuis la saison 2017/2018 en raison de l’abondance de l’offre et d’une demande atone, plusieurs indicateurs du marché sont désormais dans le vert.
En effet, la moyenne mensuelle du prix indicatif composé de l’Organisation internationale du café (OIC) a atteint en mai dernier, 134,78 cents pour la livre (0,5 kg de fèves). Il s’agit de la plus forte hausse mensuelle enregistrée par l’indice composite depuis février où la livre de café a été échangée à 137,68 cents.
Plus important encore, cette embellie marque l’augmentation continue et régulière des prix pour le 7e mois consécutif. Pour l’OIC, cette tendance positive soutient l’hypothèse d’un retour à des rémunérations plus décentes pour les caféiculteurs dont les moyens de subsistance ont été mis à rude épreuve ces dernières années.
Dans son dernier rapport mensuel pour le mois de mai, le groupe intergouvernemental souligne que la consommation mondiale de café devrait ainsi grimper de 1,9 % pour se chiffrer à 167,58 millions de sacs en 2020/2021. Ceci grâce aux bonnes perspectives de reprise de l’économie liées à l’allègement des restrictions et aux programmes de vaccination.
De son côté, la production affichera une progression limitée de 0,4 % à 169,6 millions de sacs, ce qui contribuera à une contraction du surplus à 2 millions de sacs contre 3,28 millions de sacs un mois plus tôt.
L’embellie des prix pourrait encore continuer en 2021/2022 en raison de la baisse de la récolte prévue du côté du Brésil qui sera dans l’année défavorable du cycle biennal de l’Arabica et des réductions attendues chez d’autres fournisseurs de fèves.
Durant ladite campagne, la consommation mondiale devrait dépasser la récolte mondiale, ce qui soutiendra la dynamique croissante des cours d’après l’OIC.