(BFI) – Selon la Société nationale des hydrocarbures (SNH), le bras séculier de l’État du Cameroun dans l’exploration et l’exploitation pétro-gazière, les ventes du brut camerounais entre janvier et avril 2021 ont généré au Trésor public, « après déduction des charges », une enveloppe totale de 121,68 milliards de FCFA revèle Investir au Cameroun.
Cette enveloppe a probablement bénéficié de l’embellie des cours mondiaux observés depuis le début de l’année courante. Contrairement à la même période de l’année 2020, au cours de laquelle les cours mondiaux du brut camerounais avaient officiellement chuté de 39,41%, en raison de la pandémie du Covid-19. Avec un cours du Brent actuellement autour de 70 dollars le baril, le Cameroun a d’ailleurs revu à hausse les prévisions de recettes pétrolières dans son budget 2021. Elles passent de 418 à 561 milliards de FCFA, soit une hausse de 143 milliards.
Dans le même temps, ces recettes ont été rendues possibles grâce à une augmentation de la production au cours de la période sous revue. En effet, selon l’entreprise pétrolière publique, la production nationale a culminé à 13,25 millions de barils équivalent pétrole à fin avril 2021, contre 9,035 millions de barils en glissement annuel. Une partie de cette production est revenue à l’État, conformément aux contrats de partage de production signés avec les entreprises opérant dans les champs pétroliers du Cameroun.
En plus de procurer au Trésor public des recettes, « la part revenant à l’État a contribué, au plan local, à la satisfaction des besoins en gaz domestique ainsi qu’en gaz naturel, pour la génération d’énergie. Les exportations ont concerné le pétrole brut et le gaz naturel liquéfié », explique la SNH dans le communiqué ayant sanctionné son premier Conseil d’administration de l’année 2021. Celui-ci s’est tenu du 1er au 4 juin courant, « sous la forme d’une consultation à domicile de ses membres, justifiée par les mesures de lutte contre le Covid-19 », apprend-on officiellement.
Rémy Ngassana