(BFI) – La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) prévoit une stagnation économique au deuxième trimestre de l’année confirmant la fragilité de l’activité en zone CEMAC. Une morosité attribuée à la dégradation de la situation sanitaire au premier trimestre 2021 avec le renforcement des mesures de restriction socioéconomiques pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Selon cette note de conjoncture, le secteur primaire devrait connaître une dynamique contrastée avec une stabilité de l’activité pétrolière, une progression favorable de l’agriculture et de l’activité gazière tandis que le secteur secondaire demeurerait stable. Quant au secteur tertiaire, l’activité devrait demeurer atone, le commerce manquant toujours de vigueur au même titre que le transport aérien et l’hôtellerie du fait d’une deuxième vague de la Covid-19 plus virulente.
Toutefois, l’une des satisfactions au second trimestre proviendrait de l’agriculture en légère hausse, marquées notamment par une bonne tenue des cultures vivrières et de certaines cultures de rente comme le coton, la banane et le caoutchouc bien que la situation sécuritaire et sanitaire dans certains pays puisse tempérer cette dynamique. Pour ce qui est du secteur pétrolier, les perspectives s’annoncent stables, même si la dynamique probable des cours mondiaux du brut pourrait améliorer l’activité dans la sous-région.
De manière générale, la situation sanitaire liée au Covid-19 continue d’impacter sur l’activité. A titre d’illustration, la croissance économique des pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pour l’année 2020 était prévue à -6,9 % en mars, -5,9 % en juin et -3,1 % en septembre pour terminer à -2,9 % en décembre contre un taux de croissance annuel de 2,0 % en 2019.
Après cette contraction et grâce principalement au secteur non pétrolier dont cinq des six pays de la zone sont producteurs et exportateurs, la BEAC entrevoit une hausse du taux de croissance du PIB (Produit intérieur brut) réel de la CEMAC se situant respectivement à 2,8 % en 2021, 3,2 % en 2022 et 3,3 % en 2023.