(BFI) – Depuis l’année 2011, le Projet de développement de la riziculture irriguée et pluviale (Proderip), implémenté par le ministère camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, avec le concours technique et financier de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a permis de former 23 000 producteurs de riz au Cameroun, apprend-on officiellement.
Ce projet, dont le but est de booster la production locale du riz, à travers l’amélioration des techniques culturales et l’utilisation des semences sélectionnées, est cependant très loin de ses objectifs de production de 650 000 tonnes de riz en 2018. Les raisons de cet échec ne sont pas expliquées.
L’on peut simplement constater qu’en 2020, par exemple, selon les chiffres du ministère en charge de l’Agriculture (Minader), le pays a produit 140 170 tonnes de riz pour une demande évaluée à 576 949 tonnes, soit un gap estimé à 436 779 tonnes. En conséquence, le pays recourt davantage aux importations, qui engloutissent en moyenne 120 milliards de FCFA chaque année.
À en croire les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), les quantités de riz importées au Cameroun sont passées de 561 112 tonnes en 2018 à 894 486 tonnes en 2019, soit une hausse de 59,4%. En valeur, la facture de ces importations de riz a atteint l’enveloppe record de 231,8 milliards de FCFA pour la seule année 2019, en augmentation de 60,9% par rapport à l’année 2018. Selon les officiels, une bonne partie de ce riz importé est réexporté vers des pays voisins, à travers des circuits informels.