(BFI) – Le Cameroun vient de mettre en place une coalition pour un la promotion d’une filière cacao durable et sans déforestation. À travers cette plateforme, l’État du Cameroun, les opérateurs privés de la filière, les partenaires internationaux et la société civile prennent l’engagement de « travailler ensemble, tant techniquement que financièrement, pour la production et la commercialisation durables du cacao, la préservation et la réhabilitation des forêts et l’inclusion des communautés productrices de cacao au Cameroun », a-t-on appris.
Concrètement, les parties œuvreront pour la productivité du cacao à long terme, à travers notamment la réhabilitation des exploitations de cacao vieillissantes, la fourniture de semences améliorées et les actions visant à accroitre la fertilité des sols. Toutes choses qui permettent non seulement d’accroitre les rendements, mais aussi d’éviter la déforestation par la création de nouvelles plantations.
« Je confirme le soutien du gouvernement du Cameroun pour la mise en œuvre efficace de ce cadre d’action. Nous devons veiller à ce que le secteur du cacao ne soit pas seulement florissant, mais qu’il profite également aux producteurs de cacao et à leurs communautés ainsi qu’à l’environnement. C’est la seule façon de garantir la durabilité à long terme de notre économie cacaoyère », a déclaré le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, à l’occasion.
« Le producteur doit veiller à ne pas détruire la forêt, mais ce n’est pas un contrat à sens unique. Au bout de la chaîne, il y a le marché, les exportateurs, les industries. Je suis heureux qu’ils aient aussi signé ce cadre d’action. Chaque partie doit assumer une part de ces engagements. C’est le sens de l’engagement des pouvoirs publics dans cette feuille de route », a pour sa part indiqué le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.
La bonne conduite de ce cadre d’action conduira à la préservation les 46% du territoire national couvert par la forêt. Elle représente officiellement 11% des forêts du bassin du Congo, 2e massif forestier au monde après l’Amazonie.
Omer Kamga