(BFI) – Dans un contexte pandémique ou les transferts de fonds vers l’Afrique sont en baisse, la Banque mondiale (BM) révèle que le continent demeure la région la plus chère au monde en la matière.
Selon les statistiques de la BM, le tarif moyen pour l’envoi de 200 dollars vers l’Afrique s’établit à 8,5% au troisième trimestre 2020, en léger repli par rapport à l’an dernier (9%).
«Le déploiement de technologies numériques conjugué à la mise en place d’un environnement réglementaire favorisant la concurrence entre opérateurs et à un examen de la réglementation en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sont indispensables pour faire baisser le coût des transferts de fonds dans la région», recommande la Banque mondiale dans un nouveau rapport, après avoir fait remarquée que «l’Afrique subsaharienne reste la région la plus chère du monde».
Dans ce même rapport, il est indiqué que les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne devraient reculer d’environ 9 % en 2020, à 44 milliards de dollars. «Les transferts vers tous les grands pays bénéficiaires devraient baisser», a annoncé l’institution basée à Washington. La pandémie de Covid-19, touchant à la fois les pays d’origine et de destination des migrants subsahariens, devrait aggraver l’insécurité alimentaire et la pauvreté, alerte le rapport.
Malgré le recul attendu, les remises migratoires devraient constituer une source de financement extérieur encore plus importante pour les pays à revenu faible et intermédiaire en 2020, précise la même source.
Par ailleurs, la Banque mondial prédit un recul des envois de fonds dans toutes les régions du monde en 2020 et 2021, avec un repli particulièrement marqué en Europe et en Asie centrale respectivement de 16 et 8%, devant l’Asie de l’Est et le Pacifique (11 et 4%), le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (8% pour les deux années), l’Afrique subsaharienne (9 et 6%), l’Asie du Sud (4 et 11 %) et l’Amérique latine et les Caraïbes (0,2 et 8 %).
Omer Kamga