(BFI) – Au terme du Cameroun Business Forum (CBF), plateforme d’échanges entre les secteurs public et privé, tenue le 22 octobre à Yaoundé, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze (photo), a proposé des mesures d’accompagnement, déclinées en mesures d’ordre général dont pourraient bénéficier la grande majorité des entreprises pour les prochains exercices afin de relancer l’économie camerounaise impactée par la pandémie du coronavirus.
Sur le volet financier, M. Motaze a annoncé « le relèvement du plafond de garantie prévu dans la Loi de finances 2020 de 40 milliards à 200 milliards FCFA, pour permettre à l’Etat l’octroi d’une garantie à hauteur maximale de 25% du montant du prêt accordé par des banques aux entreprises sinistrées. Il s’agit là d’un effet de levier, ouvrant la voie à plus de 800 milliards FCFA ».
Par ailleurs, le Minfi a également évoqué la mise en place de lignes de financement par la Banque centrale (Beac) pour le financement des entreprises ; le recours à des sources innovantes de financement, à l’instar des crédits-relais ; la titrisation de la dette intérieure afin d’animer le marché secondaire et améliorer la trésorerie des entreprises ; la mise en place de lignes de crédits auprès d’un pool d’établissements bancaires à des taux bonifiés au profit des entreprises sinistrées.
« Certains établissements bancaires ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt à accompagner le gouvernement [BgfiBank, Ndlr] », a déclaré Louis Paul Motaze. Tout en annonçant la mise en place d’un partenariat entre le ministère des Finances et les sociétés d’assurances (à l’instar d’Atlantique Assurances), à l’effet d’accompagner le secteur privé à la couverture des garanties et des cautions.
Selon le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), 69% des entreprises industrielles affirment que leur production est directement affectée par la pandémie de la Covid-19 contre 26% seulement des entreprises de services. Les grandes entreprises, elles, déclarent à 50% que leur production est directement affectée contre 36% chez les PME.
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