(BFI) – Avec le retrait des subventions de l’essence à la pompe, la grogne des consommateurs n’est plus loin. Les autorités ont dû ainsi ressortir des tiroirs le projet visant à faire tourner les véhicules du parc automobile au gaz, qui est plus accessible.
Le Nigéria envisage de faire tourner au gaz les véhicules du parc automobile, afin de contourner la cherté du prix de l’essence à la pompe.
La semaine dernière, le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva a, lors d’une rencontre avec les responsables du secteur, évoqué les projets gouvernementaux visant à introduire le gaz naturel comprimé (CNG) et le gaz de pétrole liquéfié (LPG) comme des alternatives moins chères et fiables à la cherté du prix de l’essence à la pompe.
En effet, face à la faiblesse des prix du pétrole et l’érosion des recettes pétrolières, Abuja a récemment mis fin aux subventions liées à la consommation des produits pétroliers. La situation a engendré une hausse de près de 20 % du prix de l’essence à la pompe, ce qui nourrit depuis plusieurs semaines la grogne des consommateurs.
Alors que les prix devraient encore grimper davantage au cours des prochaines semaines, le gouvernement a entrepris d’accélérer son projet de production massive de CNG et de LPG pour favoriser un meilleur accès à l’énergie pour les propriétaires de véhicules en tout genre. « Outre le fait que le gaz sera moins cher, nous sommes également soucieux de rendre la conversion des voitures abordable afin que les Nigérians puissent effectivement tirer profit de cette nouvelle politique », a-t-il indiqué.
Le responsable a fait savoir que certains véhicules officiels du gouvernement sont en cours de conversion au gaz. Parmi ces véhicules, on peut compter ceux du convoi présidentiel et de la flotte officielle du ministère du Pétrole.
Cette politique est similaire à celle de l’Egypte qui a pour objectif de faire tourner au gaz tous les véhicules du parc automobile national pour réduire les importations d’essence et mieux profiter du boom gazier. D’autres pays comme la Côte d’Ivoire et le Cameroun travaillent également sur des programmes visant à introduire le CNG sur leurs marchés.