(BFI) – L’entreprise française Negri s’est engagée à injecter 47,2 milliards de FCFA pour agrandir le terminal à conteneurs de la principale place portuaire à Bonabéri indique le Port autonome de Douala (PAD). Il s’agit de construire 250 mètres linéaires de quai, d’aménagement de 7,9 hectares de terres plein arrières et 1200 mètres linéaires supplémentaires des voies terrestres. Ces travaux, apprend-on, vont durer 30 mois et nécessiter le déplacement du dock flottant de 10 000 tonnes actuellement sur le site de construction.
En contrepartie, souligne le PAD, l’entreprise française exploitera l’infrastructure pendant 10 ans et la Régie du terminal à conteneurs sera chargée des actes d’exploitation et de facturation. « À travers le mécanisme PPP, l’Etat du Cameroun dotera le port de Douala-Bonabéri en général et le terminal à conteneurs en particulier, de capacités d’accueil supplémentaires, sans pression financière sur les budgets publics », se réjouit l’autorité portuaire. Pour sceller ce deal, le PAD et la société Negri ont signé le 8 décembre dernier à Douala, une convention.
Le Port autonome de Douala a en engagé un vaste programme d’investissements visant à faire passer la capacité du port de Douala de près 13 millions de tonnes à 45 millions à l’horizon 2050. L’extension du terminal à conteneur et la construction de nouveaux quais, terminaux, magasins, logements et bureaux fait partie de la première phase de ce programme. Elle prévue s’achever en 2035 et devrait porter la capacité du port à 23 millions de tonnes par an dès 2030. Il est par ailleurs question de rendre ce pan d’activité important du port de Douala-Bonabéri plus performant, attractif et compétitif.
Dans l’indice mondial de performance des ports à conteneurs (CPPI), publié fin mai dernier par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, le port de Douala occupe le 30e rang en Afrique sur 45. Il est classé juste après le port de TIN CAN Island (Nigeria) et devant celui de Onne (Nigeria). La gestion du terminal à conteurs du port de Douala a été nationalisée depuis 2020 avec la création de la RTC. Son mandat court jusqu’en 2024.
