(BFI) – Le continent africain est pour l’instant moins sévèrement touché par la pandémie avec 2.007 décès pour 51.569 cas officiellement recensés au 7 mai dernier.
Depuis son apparition en décembre 2019 en Chine, l’épidémie a fait plus de 270 000 morts dans le monde. 3,9 millions de cas ont été officiellement diagnostiqués dans 195 pays et territoires. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec près de 76 000 décès.
A travers le globe, les effets dévastateurs du coronavirus sur les économies se précisent, incitant de nombreux pays à sortir du confinement. Le Royaume-Uni, qui accuse plus de 30.000 morts, va voir son activité dégringoler avec une chute du produit intérieur but de 14%. En France, un demi-million d’emplois ont été détruits dans le secteur privé depuis le début de la crise et l’activité reste en recul d’un tiers par rapport à la normale. Aux Etats-Unis, nation la plus touchée au monde avec 73.000 morts, des dizaines de millions de personnes ont dû s’inscrire au chômage sous l’effet de la pandémie.
Toutefois, les effets les plus dévastateurs et déstabilisateurs se feront sentir dans les pays les plus pauvres, où les Etats ne sont pas à même de soutenir financièrement leurs populations a alerté en fin de semaine l’ONU, qui veut lever 4,7 milliards de dollars pour protéger des millions de vies. « Si nous n’agissons pas maintenant, nous devons nous préparer à une augmentation significative des conflits, de la faim et de la pauvreté. Le spectre de multiples famines se profile », a mis en garde un haut responsable.
Au Brésil, où le coronavirus a déjà tué plus de 8.000 personnes, le taux de mortalité est particulièrement élevé chez les plus défavorisés, notamment dans la population noire. « La pandémie ne fait que creuser les inégalités historiques héritées de l’esclavage », estime Emanuelle Goes, de l’institut Fiocruz de Rio de Janeiro. En Equateur, un tiers des 2,7 millions d’habitants de Guayaquil, foyer épidémique du Covid-19 et capitale économique de l’Equateur, ont contracté le coronavirus, selon la maire de la cité portuaire, Cynthia Viteri.
La Chine soutien la création d’une commission sous l’égide de l’OMS
Dans un contexte mondial très tendu, en réponse aux pressions de certains Etats exigeant une enquête sur l’apparition du virus dans le pays fin 2019, la Chine a déclaré soutenir la création d’une commission sous l’égide de l’OMS afin d’évaluer la réponse mondiale au Covid-19, mais uniquement après la fin de l’épidémie. Et avec des conditions.
L’évaluation devra se faire de façon ouverte, transparente et inclusive, sous l’égide du patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, et au moment opportun après la fin de l’épidémie. La Chine souhaite également que la démarche soit validée au préalable par l’Assemblée mondiale de la santé de l’OMS ou son conseil exécutif. Et elle y met un préalable : il ne doit pas s’agir d’une procédure visant spécifiquement la Chine, mais bien d’une évaluation qui concernerait l’ensemble des pays du monde.
La commission, demande la Chine, aura pour objectif de faire un bilan de l’expérience et des lacunes de la réaction internationale à l’épidémie et d’émettre des suggestions sur les moyens de renforcer le travail de l’OMS, de développer les infrastructures de santé des Etats, et d’améliorer la capacité de réponse mondiale aux maladies infectieuses.
La Chine, première à avoir rapporté des cas de Covid-19 après l’émergence de l’épidémie dans la ville de Wuhan, se dit favorable à la recherche de l’origine du virus. Elle souligne cependant que le nouveau coronavirus ne vient pas forcément du territoire chinois, car le patient zéro, qui n’a pas été retrouvé, aurait pu arriver d’ailleurs.