(BFI) – L’initiative se veut une réponse aux difficultés auxquelles font face, les acteurs du secteur au quotidien, dans l’exercice de leur métier.
Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo a reçu, ce 09 mars 2022, la plateforme des artisans gabonais. Il n’a pas fait mystère de l’importance que revêtait cette rencontre. Selon lui, elle offrait l’opportunité aux acteurs de cette filière d’exposer leurs préoccupations de vive voix. Evidement, l’organisation de cette rencontre procédait de sa volonté de s’imprégner et de mieux connaître les difficultés auxquelles sont confrontés au quotidien les acteurs du secteur. Cela, afin que les écueils et les freins à son développement – qu’ils soient d’ordre réglementaire, financier ou autre – soient connus et levés.
Dans ce droit fil, il a salué les performances du secteur artisanal en dépit des effets de la double crise, sanitaire et économique que traverse le pays et qui continue d’impacter le corps social, en mettant en évidence, l’importance du secteur artisanal dans l’économie. Notamment, en termes d’offre de biens ou de services, souvent de premières nécessités, de création d’emplois, de création de valeur ajoutée localement, de formation et d’apprentissage.
Pour le chef de l’Etat gabonais, l’artisanat a une dimension économique et sociale particulièrement forte. A preuve, a-t-il reconnu, «… vos qualités d’acteurs économiques, vous ont tous permis de contribuer chaque jour, à rendre notre pays plus productif, plus créatif, moins dépendant de l’extérieur, donc plus fort sur le plan économique, c’est pourquoi je tiens à tous vous remercier. Je voudrais ensuite relever et saluer votre forte mobilisation. La rencontre de ce jour est à mon sens essentielle ». Pour marquer son appui au secteur, il instruit au gouvernement à implémenter des mesures fortes. Il s’agit selon lui, de faire preuve d’ambition pour créer un cadre propice à la création et au développement des Petites et moyennes entreprises, en particulier de celles relevant du secteur de l’artisanat.
Un cadre qu’il veut l’un des meilleurs, sinon le meilleur, de toute l’Afrique, c’est-à-dire adapté aux exigences du moment. Raison pour laquelle a-t-il poursuivi, « la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle en est, j’en suis convaincu, la meilleure preuve. Mais tous les domaines sont bien évidemment concernés ».
En termes de financements, véritable écueil à la plupart des secteurs créateurs de richesses, il a annoncé la relance des activités du « Fonds Okoumé Capital ». Il en est de même de la création du programme « La fabrique des champions », doté d’un fonds de 8 milliards de francs CFA pour financer les micros entreprises à fort potentiel.
Loin de s’arrêter en si bon chemin, Ali Bongo a annoncé d’autres initiatives pour accompagner les efforts en faveur de la promotion du secteur artisanal. Il s’agit par exemple d’un fonds de garantie de 12 milliards de francs CFA, toujours avec l’appui d’« Okoumé Capital » qui sera bientôt opérationnel. « Ce fonds, a-t-il précisé, permettra aux start-ups et aux porteurs de projet, des jeunes en majorité, d’accéder plus facilement aux financements en limitant les garanties exigées par les banques et en réduisant le coût du crédit par une meilleure maitrise des risques »
Concernant l’accès à la commande publique et privée, une loi a été promulguée sur la sous-traitance. Laquelle permettra de favoriser l’accès aux marchés pour les jeunes entrepreneurs grâce à l’institution d’une bourse de sous-traitance.
Pour ce faire, le gouvernement a été instruit de mettre en place, un cadre juridique afin de prendre dans les meilleurs délais, l’ensemble des textes réglementaires permettant de rendre pleinement opérationnel ce dispositif. Autrement dit, toutes initiatives visent à valoriser le secteur artisanal à sa juste et pleine mesure.
Cédrix Boyomo