(BFI) – Le Cameroun a engagé depuis quelques années une politique d’appui au coopératives et exploitants de la filière cacao, ainsi que l’usage de plants améliorés. Ces mesures permettent d’espérer une hausse de la production lors de la prochaine campagne.
Selon la Sodecao (Société de développement du cacao), bras séculier de l’État en matière de cacaoculture, le Cameroun pourrait voir sa production s’améliorer de 20% au cours de la campagne 2022-2023. Lors de la saison 2020-2021, elle était de 292 471 tonnes.
Cet espoir tient du fait que de 2019 à 2021, la Sodecao a mis en production de nouveaux vergers, soit 5 millions de plants améliorés. Au cours de la campagne 2021, la société déclare avoir transféré 300 000 plants dans une exploitation agricole industrielle à Elogbatindi (Sud-Cameroun), développée par Domayo Farming qui opère actuellement sur 600 ha. À terme, ce sera une exploitation de 5 000 ha.
Au cours de la période 2020-2021, a été mise en œuvre une convention entre la Sodecao et GIZ Pro (Cisa). L’organisme de coopération allemande a appuyé la société camerounaise dans l’accompagnement de 14 coopératives agricoles des régions du Centre (Nong et Mfoumou, Mefou et Afamba, Nyong et So’o, Lekié, Mbam et Kim) et du Sud-ouest (Jupé Manengoumba, Ndian, Fako, Mémé), par des formations et l’octroi de 250 000 plants.
Mais malgré l’entrée en production de ces plants améliorés, la Sodecao indique que le Cameroun enregistre encore un déficit de semences évalué à 20 millions de plants par an. Si ce déficit est comblé, le pays table sur une production de 600 000 tonnes de cacao d’ici 2025 et 1,2 million de tonnes à l’horizon 2035.
Cédric Boyomo