(BFI) – Gels désinfectants, alcool, masque, citrons, etc., les commerçants ont fait monter les prix du simple au… triple.
Il ne fait pas bon pour les consommateurs qu’un produit soit associé à la prévention du Covid-19 en ce moment. Déjà que les stocks de ces produits s’épuisent assez rapidement, il faut maintenant compter avec l’augmentation drastique de leurs prix, notamment les gels désinfectants, solutions hydro-alcooliques, les masques, les cache-nez. Les commerçants profitent donc de la situation de forte demande pour engranger le maximum de bénéfices.
Les prix sont passés du simple au double, des fois au triple. Comme cette solution hydro-alcoolique (120 ml) produit par une entreprise locale de cosmétique qui passe de 1200 à 3600 F ou encore d’un autre qui était vendu à 900 F et vaut désormais la rondelette somme de 2500 F. L’alcool également, matière première de fabrication de ces produits a augmenté. Les cache-nez dont la durée d’utilisation ne dépasse pas trois heures sont vendus à 2000 F au lieu de 500F. « J’ai acheté un gel désinfectant la dernière fois, quand je suis revenue dans le même supermarché quelques jours plus tard, le prix avait déjà augmenté de plus de 1500 F », témoigne Cyrielle Essama. Les pharmacies se prêtent également à ce jeu. Ce qui a occasionné la descente sur le terrain des éléments du ministère du Commerce pour prendre le pouls de la situation et demander aux commerçants véreux d’arrêter ces pratiques.
C’était sous la supervision d’Aline Barbara Elemva-Amana, chef de la brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes. Le constat relève-t-on est celui de tous les consommateurs: les prix ont augmenté. Par exemple, un carton de masques vendu en début de mois à 15.000F coûte aujourd’hui 45.000 F. « Les produits pharmaceutiques sont certes soumis à un régime spécial mais nous demandons aux vendeurs de ramener des produits à des produits rationnels. Le contexte actuel ne nous permet pas de laisser prospérer ce type de comportements. Dès ce jour, il y aura des missions conjointes Minsanté-Mincommerce qui vont descendre sur le terrain », explique Mme Elemva-Amana. Gare donc à ceux-là qui se sucrent sur le dos des autres.
Christian Trésor Adong Baliaba