(BFI) – En prélude au lancement officiel du nouveau système de dématérialisation des procédures forestières, les personnels du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) appelés à le manipuler sont en formation depuis quelques jours à Yaoundé.
Le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof) a organisé un atelier de formation à l’intention les chefs de postes forestiers ainsi que des délégués régionaux et départementaux de son département ministériel. Cette rencontre tenue à Yaoundé était un prélude au lancement officiel du système informatique de gestion des informations forestière de deuxième génération (Sigif 2) ainsi que du manuel de procédures relatif aux activités des check-points forestiers. « On avait eu une première génération par le passé. Maintenant, nous avons la deuxième génération qui doit nous permettre d’améliorer nos performances en termes de lutte contre l’exploitation forestière illicite, nos performances fiscales et la maîtrise de la production forestière », explique le ministre des forêts et de la faune, Jules Doret Ndongo.
Pour ce faire, des postes de contrôles ont été mis en place, les personnels qui vont les animer c’est-à-dire les chefs de postes forestiers sont formés sur le fonctionnement. « Compte tenu du processus de la digitalisation et la dématérialisation des procédures désormais mis en place, il faudra que les personnels s’habituent également à ces nouveaux procédés », précise Jules Doret Ndongo.
Selon Jean Philippe Foe, coordonnateur du projet, le Sigif 2 est d’un grand apport pour la profession forestière en ceci qu’il apporte la dématérialisation des procédures. Concrètement, pour un certificat de matérialisation de limite, l’opérateur forestier introduit ses données en ligne et le document lui est délivré par le même canal. Ce qui permet aux deux parties de gagner en temps et d’être plus efficaces. Sur un autre plan, le Sigif 2 permet une traçabilité des produits forestiers. « Chaque bille de bois au Cameroun sera désormais codé barré, et à partir de cela, on pourra remonter aux origines du bois. Ce qui limitera considérablement l’exploitation illégale du bois », déclare le coordonnateur. Sur le plan de la fiscalité, les produits abattus sont captés par le système à travers ce même code barre. Les données de production sont ainsi automatiquement transmises au ministère, leur permettant de calculer les taxes afférentes à l’exploitation forestière.
Pour mémoire, le Sigif a été développé pour la première fois entre 1996-1997. Cette application a permis de gérer la production de bois et les domaines connexes tels que la superficie des titres d’exploitation, les impôts dus sur la superficie, les permis actifs au cours d’un exercice fiscal ainsi que diverses informations techniques.