(BFI) – Après l’unification du marché financier en 2019, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), commune aux six pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), projette d’augmenter son capital social dont le montant actuel est de 6,8 milliards de FCFA revèle Investir au Cameroun.
En effet, selon une annonce portant convocation d’une assemblée générale signée du président du conseil d’administration, Henri-Claude Oyima, les actionnaires de ladite bourse sont appelés à se prononcer, le 15 septembre prochain à Douala, sur la « décision d’augmentation du capital social de la Bvmac ». C’est à cette occasion, apprend-on, que ces actionnaires examineront et fixeront les conditions et modalités de cette augmentation de capital.
Ce qui signifie que pour l’heure, les modalités de cette augmentation ne sont pas encore dévoilées. Serait-ce par l’apport de nouveaux ou anciens actionnaires ? Une augmentation de parts en numéraire ? À combien reviendra l’action ? Quelle sera la nouvelle géographie du capital au cas où le projet se matérialise ? Voilà autant d’interrogations qu’il faudra clarifier le 15 septembre prochain dans la capitale économique du Cameroun, siège de la Bvmac.
Au terme de la première phase de projet d’unification du marché financier de l’Afrique centrale en 2019, il y a eu la fusion institutionnelle et physique effective des deux bourses DSX au Cameroun et au Bvmac Gabon, des deux régulateurs (Cosumaf et CMF) et des trois dépositaires centraux (Caisse autonome d’amortissement du Cameroun, Bvmac et Cellule de règlement et de conservation des titres). La deuxième phase lancée en juillet 2019 consiste à identifier et activer les principaux leviers de dynamisation du marché financier régional dont est issu le dépositaire central unique provisoirement géré par la Banque centrale en attendant l’agrément d’une entité dédiée à cette activité.
Pour sortir la Bvmac de sa léthargie, le conseil d’administration a enjoint au directeur général d’inciter les États de la Cemac à coter certaines entités et entreprises publiques en bourse. Pour l’heure, la bourse continue d’attendre que certains pays de la sous-région tiennent leur engagement pour sa dynamisation. Il s’agit notamment du Cameroun, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad. Ces pays, selon la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), ont promis depuis 2020 d’introduire en bourse chacun à peu près cinq ou six entreprises. Mais ne l’ont pas fait à ce jour.