(BFI) – La Primature a organisé une grande réunion technique sur la mise en place prochaine d’un Programme agricole d’urgence d’intervention post covid-19. La séance de travail du 17 juin a connu l’intervention du ministre de l’Agriculture, Joseph-Antoine Kasonga. Par ailleurs, une autre rencontre a eu lieu sur le thème de la relance agricole au courant de la même semaine.
De source proche de la Primature, l’on a appris la convocation d’une réunion pour étudier en profondeur le Programme agricole d’urgence d’intervention post covid-19. La question suscite déjà un intérêt soutenu, d’autant plus que le secteur agricole est jugé à juste titre stratégique pour sa capacité à soutenir une reprise au moment où l’économie RD-congolaise présente des signes d’essoufflement de plus en plus inquiétants.
Le mercredi dernier, le ministre accompagné de ses experts ont cerné et évalué tous les contours de ce nouveau programme salvateur. Comme l’a rappelé d’ailleurs le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba à l’issue de ces travaux, la matérialisation de ce projet permettra de parvenir à l’autosuffisance alimentaire en RDC. Preuve d’une détermination à obtenir des résultats rapides, le patron du gouvernement s’est entouré de tous les ministères concernés. En dehors des vice-Premiers ministres et ministres du Budget et du Plan, il y a eu aussi les ministres du Développement rural et de l’Industrie, ainsi que le vice-ministre des Finances. Il faut signaler aussi la présence du secrétaire général du gouvernement et du gouverneur de la Banque centrale du Congo.
Par ailleurs, un jour avant la réunion technique, le 16 juin exactement, la Primature a présidé également une importante séance de travail avec les mêmes personnalités. Selon les bribes d’informations en notre possession, la question à l’ordre du jour visait la redynamisation du secteur agricole comme prévu dans le programme d’action de Sylvestre Ilunga. Les échanges ont tourné autour de la mobilisation de près de 33 000 hectares de terres arables pour cultiver le riz, le maïs, le manioc et les haricots. Il était question d’évaluer l’état d’avancement de ce projet phare du gouvernement de la République dans le secteur de l’agriculture.
Avec cette initiative, il sera possible de mieux encadrer la production des paysans, de donner aux agriculteurs la possibilité d’augmenter leur production et de distribuer cette production sur les marchés de consommation intérieurs. Voici d’ailleurs quelques chiffres : 3 000 tonnes de riz sont déjà produits localement à Kimpese. Cette production se retrouvera bientôt sur le marché local. En plus, il y a les huit cents hectares de manioc à Mongata et la production de maïs sur plusieurs sites. Toutefois, il est difficile d’atteindre les objectifs sans réunir les moyens financiers supplémentaires nécessaires. Cela conduit forcément à soutenir la maximisation des recettes, un défi complexe mais pas impossible en cette période de covid-19.