(BFI) – La rencontre du 17 janvier dernier entre le ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Fuh Calistus Gentry, et les exploitants miniers exerçant dans la région de l’Est a permis de trouver une solution pour accrître la production nationale de l’or exploité dans les carrières. Il s’agira d’adopter le système par lixiviation « Carbon in Leach » (Cil). « Il s’agit ici d’un système clos, moderne et adapté qui permet de contrôler la production de l’or dans les carrières », explique-t-on au Minmidt.
Il faut souligner que jusqu’ici, le traitement du minerai d’or se fait en système ouvert. Or, selon les experts, cette méthode a pour conséquence une faible récupération de l’or métal estimé en moyenne à 30%. On dénote par conséquent un gaspillage de la ressource (70%) qui est déversée dans la nature. Selon le Minmidt, le système Cil a l’avantage de permettre l’accroissement du taux de rendement métal de 30 à 90%, voire 95%. Par ailleurs, grâce à cette méthode, les résidus autrefois déversés dans la nature deviennent des gisements potentiels à exploiter pour extraire davantage d’or. De sources officielles, le système CIL est expérimenté à Colomine, première mine d’or industrielle du Cameroun développée par la société Codias SA, détentrice d’un permis d’exploitation dudit gisement. Le 17 janvier, Fuh Calistus Gentry a ainsi demandé aux exploitants miniers de l’Est de « migrer » vers la petite mine en adoptant le système CIL. Ce système, selon le gouvernement, permettrait d’améliorer la production de l’or au Cameroun et d’augmenter les réserves nationales. Mais avant, ces exploitants « devront au préalable présenter, dans les plus brefs délais, des déclarations sur l’honneur des quantités produites au sein de leurs structures respectives », indique la cellule de communication du Minmidt. Selon les données officielles, le Trésor public camerounais perd chaque mois environ un milliard