(BFI) – Le Tchad a une potentialité animale estimée à environ 110 millions de têtes de bétail, mais cette richesse naturelle ne profite pas à l’économie nationale. Les bétails sont exportés essentiellement sur pied vers les pays voisins notamment le Nigeria et le Cameroun. Ce qui constitue une importante perte de recette pour le pays selon un récent rapport de l’organisation de la valorisation des filières bovines qui appelle les autorités à miser sur la valorisation et transformation des produits sur place.
Le Tchad veut profiter pleinement de ses potentialités animales estimées à plus de 110 millions de têtes bétails. Dans le cadre de sa convention avec la société ARISE, le pays mise désormais pour la transformation sur place des produits de l’élevage. L’objectif est de réduire l’afflux des exportations des bétails sur pied vers les pays voisins qui font perdre à l’Etat environ 170 milliards de recettes par an.
« En abattant on a d’abord la viande, ensuite les cuirs et peaux, les autres sous produits tels que les cornes et les sabots, les dents et tout ce qui est utilisables. Mais surtout il ne faut pas oublier les produits de certains quartiers c’est-à-dire les contenus de boyaux » indique le Dr Mahamat Ahmat Abderaman, directeur de l’abattoir frigorifique de Farcha
Les autorités en partenariat avec les experts de la société ARISE mènent une vaste campagne de consultation des acteurs de cette filière à travers le pays afin d’évaluer les opportunités d’investissements pour la modernisation et l’industrialisation du secteur. Selon les experts, la construction des zones spéciales de transformation des produits animaliers pourrait générer plus de 37.000 emplois aux jeunes et des recettes fiscales supplémentaires.
Pour rappel, bien que le pays commence à se doter des infrastructures d’abattage modernes, il ne dispose pas encore d’une chaîne complète de production, de transformation et de commercialisation des produits de l’élevage. Les acteurs du secteur espèrent transformer leurs produits sur place grâce à la matérialisation des projets des zones industrielles spéciales.
Omer Kamga