(BFI) – Le 16 mars prochain, la République du Tchad va placer de nouvelles obligations sur le marché boursier sous régional, environ trois mois après la clôture dudit emprunt, le 20 décembre 2022. Les titres souscrits seront admis sur le compartiments obligataire de la cote de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac).
La cérémonie de cotation du 16 mars prochain constitue la troisième de son histoire. A en croire la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), les titres souscrits, soit 10 millions d’obligations, seront admis sur le compartiment ‘’C-Obligataire’’ de la cote. Dénommée « EOT 6,50% net 2022/2027 », cette opération d’une maturité de 5 ans vise à mobiliser une enveloppe de 100 milliards de Fcfa auprès des investisseurs de la sous-région. Pour la première journée de cotation, la procédure d’introduction est « l’offre à prix ouvert » avec un cours de référence fixé à 100% soit 10 mille F.
Comme pour toutes les opérations, le mécanisme de remboursement du capital sera linéaire avec un an de différé en 2024 ; soit le paiement d’un quart du capital chaque année pendant quatre ans. Un compte séquestre dénommé « Compte séquestre- Amortissement de l’Emprunt Obligataire de l’Etat Tchadien EOT 6,50% net 2022/2027 » sera ouvert dans les livres de la Beac, la principale garante de ce mécanisme. Chaque mois, elle va prélever par débit d’office, un montant du compte du Trésor qu’elle reversera dans le compte d’amortissement. A chaque échéance de remboursement, elle débitera le compte d’amortissement pour créditer le ou les comptes des investisseurs ayant souscrits à cet emprunt.
Incidence sur l’encours des dettes
La ligne ‘’C-Obligataire’’ s’enrichit ainsi d’une nouvelle valeur qui portera à 12, les titres inscrites dans ce compartiment. A travers cette cotation de 100 milliards, l’encours des dettes se situant à 1 156,8 milliards pourrait atteindre la barre de 1 256,8 milliards, la première depuis la fusion des deux places boursières (effective depuis 2019). Seul hic, c’est la liquidité sur ce compartiment qui avance à pas d’escargot, avec le volume des titres négocié qui est très faible par rapport au potentiel.
Rappelons que dans le cadre de cet emprunt obligataire, l’Etat tchadien a mobilisé une enveloppe de 100,407 milliards, soit 100,407% de l’enveloppe sollicitée. A l’issue de la séance de dépouillement, le pays n’a décidé de retenir que l’enveloppe initialement recherchée. L’opération a été arrangée par Afriland Bourse, Beko Capital, CBT Bourse et AFG Capital. Ces 4 intermédiaires ont été retenus sur des critères de solidité du dossier, de crédibilité de la structuration, et d’importance des prises fermes. Sur ce dernier critère, ils avaient présenté une enveloppe de 70 milliards auxquels il faut ajouter 10 milliards de placements garantis par deux investisseurs dont l’identité n’a pas été révélée.