(BFI) – A la suite de la table ronde de mobilisation des fonds qui s’est récemment tenue à Paris, le comité de suivi des assises résolutions s’est tenu le 28 décembre dernier à Douala pour reparler du financement des projets intégrateurs dans la sous-région Afrique Centrale.
Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour de la session ordinaire du comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Copil Pref-Cemac) tenu le 18 décembre dernier en format hybride à Brazzaville. Le communiqué final rendu publique le 23 décembre dernier renseigne que les membres ont abordé la question du financement des projets intégrateurs qui a récemment fait l’objet d’une table ronde à Paris, le Copil a approuvé la tenue à Douala du 28 au 30 décembre 2020 d’une réunion du comité de suivi des conclusions de ces assises de Paris.
En même temps, il a été instruit à la commission de la Cemac et au Pref-Cemac d’initier le processus d’identification, de sélection et de priorisation de nouveaux projets intégrateurs de la deuxième phase du Programme économique régional. Il faut dire que ce sont 2 492,6 milliards de Fcfa qui avaient été collectés à Paris pour réaliser 11 projets dits intégrateurs entre ses six pays-membres sur la période 2021-2025 grâce à 13 partenaires techniques et financiers. Des projets qui s’inscrivent dans le cadre du plan de relance communautaire.
Il a aussi été question au cours des assises auxquelles ont pris part le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire de plancher sur le rapport de suivi de la mise en œuvre des décisions et recommandations des précédentes sessions ordinaires et extraordinaires du Copil du Pref-Cemac. Il a été demandé à la Commission de la Cemac et à l’équipe du Pref-Cemac «de veiller à la mise en œuvre effective et rapide des mesures restantes en particulier : la libre circulation des biens et personnes, au plus tard au premier semestre 2021, sur l’ensemble de l’espace de la Cemac; la suppression des frais d’itinérance au plus tard au premier trimestre 2021».
Sur l’opérationnalisation des structures du marché financier unifié par exemple, il a été recommandé l’organisation d’une large campagne de sensibilisation auprès des entreprises publiques et privées afin de les encourager à se positionner sur le marché financier de la zone, transmettre à la Beac dans les meilleurs délais, la liste des entreprises publiques susceptibles d’être cotées en bourse. « Concernant la mise en œuvre de la réglementation des changes et du rapatriement des recettes d’exportation, le Copil a noté avec satisfaction les démarches engagées, notamment le démarrage des discussions avec les entreprises pétrolières et l’extension du moratoire accordé à ces entreprises jusqu’au 31 décembre 2021, assorti d’exigences particulières en matière de transmission d’informations à la banque centrale », peut-on lire dans le communiqué final. Le Copil s’est enfin satisfait de la mise en œuvre des actions de la matrice du Pref-cemac.
André Noir