(BFI) – En République Congolaise, le régulateur national des banques et des établissements de transfert d’argent vient d’annoncer les émissions, dans un proche avenir, de monnaie électronique par les opérateurs de téléphonie mobile. En plus des transferts d’argent par téléphone portable, ces sociétés vont désormais faire du crédit, gérer les salaires des agents des petites entreprises sans se substituer aux banques classiques.
Les opérations se feront dans la stricte observation des normes nationales et communautaires en la matière. Avec, à la clé, un certain nombre d’avantages. Les paiements électroniques permettent de maîtriser et de sécuriser les transactions financières. Ils contribuent à la lutte contre la thésaurisation et favorisent la transition des acteurs du secteur informel vers le formel. Les transferts de fonds entre les comptes bancaires et les portemonnaies électroniques profiteront ainsi aux banques, aux structures d’assurances et aux microfinances.
L’Etat et les usagers tireront profit des effets de ces procédés de la « Fin Tech » en cours dans d’autres coins de la planète. Au lieu de porter sur eux de l’argent liquide, les particuliers se serviront en toute sécurité de porte-monnaie électronique. Une nouvelle donne à laquelle seront appelés à s’arrimer nombre de Congolais. Les sociétés concernées par ces activités devront cependant disposer au préalable d’un avis de non objection de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), ainsi que d’un agrément du ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille public.
Tracer les flux financiers participe à la lutte contre la fraude, la corruption et d’autres infractions assimilées. Il reviendra alors aux entreprises de téléphonie mobile de remplir les conditionnalités requises pour l’obtention de l’aval de la Cobac et l’autorisation du gouvernement afin de pouvoir offrir ces nouveaux services digitaux à la population.
André Noir