(BFI) – En marge du Festival international du cacao et café qui s’est tenu à Yaoundé, du 29 au 31 mai 2024, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, qu’accompagnait son homologue de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbaïrobé, a présidé la cérémonie de pose de la première pierre de la manufacture de chocolat Sas Manta, à Nkol-Melen (Obala), localité située à une trentaine de kilomètres, au nord de Yaoundé.
La cérémonie a également connu la présence de Michel Arrion, directeur exécutif de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), des responsables de l’interprofession cacao-café, de la délégation de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, des opérateurs économiques de la filière, des producteurs et transformateurs, entre autres.
Avec pour principal promoteur Olivier Bordais, représentant des Chocolatiers et Confiseurs de France, cette manufacture de chocolat portée par la société Sas Manta se donne pour ambition d’apporter une innovation majeure aux consommateurs, en leur offrant un chocolat haut de gamme « Made in Cameroon ».
Par ailleurs, cette chocolaterie résulte du partenariat établi entre Aristide Tchemtchoua, présidente de la coopérative SCOOPS CA, et la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France et le Cameroun.
D’un coût estimé à environ 1,5 million d’euros, soit plus de 900 millions de FCFA, et s’étalant sur 3000 mètres carrés, avec en prime, la manufacture, la résidence des employés, le verger expérimental, cette importante initiative positionne le Cameroun, non seulement comme un exportateur de produits finis de haute qualité, mais ouvre également des portes vers les marchés régionaux et internationaux, notamment au sein de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine qui offre d’importantes opportunités. Et ce chocolat haut de gamme sera principalement écoulé vers les marchés européen et américain.
Selon le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, « à travers cette chocolaterie, les Camerounais auront le privilège d’être les premiers consommateurs de ce chocolat haut de gamme, parallèlement aux autres marchés ».
En effet, cette orientation va en droite ligne des prescriptions du gouvernement du Cameroun, relatives à la politique d’import-substitution, et à la valorisation des produits locaux l’exportation. Et pour les producteurs de cacao du bassin de la Lékié, comme l’a rappelé le maire d’Obala, Simon Pierre Ediba, cette chocolaterie qui ouvre des emplois aux jeunes, représente bien plus qu’une simple opportunité commerciale. Car il s’agit, à travers cet investissement, une occasion de valorisation des efforts des planteurs. Il leur offre un modèle de circuit court et durable, qui offre une profitabilité partagée et une soutenabilité sociale, allant dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de vie.