(BFI) – Le ministre camerounais de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, annonce qu’il présidera le 24 mai 2022 à Yaoundé, la capitale du pays, une table-ronde des investisseurs. La rencontre vise à intéresser et mobiliser les bailleurs de fonds autour du projet de construction de la voie de contournement de la ville de Yaoundé et l’aménagement de ses quatre pôles urbains revèle Investir au Cameroun.
Pour réaliser ce gigantesque projet, le gouvernement camerounais, apprend-on officiellement, est à la recherche d’une enveloppe de financements d’un montant de 1 264 milliards de FCFA. Dans le détail, 794 milliards de FCFA sont dédiés à la construction de la voie de contournement, dont 88 milliards de FCFA pour les indemnisations et relocalisation ; tandis que 470 milliards de FCFA seront affectés à la viabilisation des quatre pôles urbains de la capitale (20 milliards de FCFA pour indemnisations et relocalisations).
Identifié parmi les « projets prioritaires relativement au plan de développement du transport dans la région de l’Afrique centrale », qu’accompagne l’Union européenne (UE), la voie de contournement de Yaoundé a été citée, le 20 janvier 2021 à Douala, parmi les projets pouvant bénéficier des financements en mode blending (financements combinant dons et prêts des bailleurs de fonds). C’était à l’occasion de la présentation du rapport de la mission d’assistance technique commise par l’UE auprès des pays de la Cemac et de la CEEAC, afin d’identifier des projets d’infrastructures régionales et nationales pouvant bénéficier de ce type de financements.
Selon cette mission d’assistance technique, confiée au consortium Cowi/Ecorys, le projet consiste en la construction d’une infrastructure routière d’un peu plus de 44 km, qui devrait davantage fluidifier les échanges commerciaux entre le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine (RCA).
Plan directeur d’urbanisme
Ceci, dans la mesure où, apprend-on, la voie de contournement permettra aux véhicules circulant sur les corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui, d’éviter désormais d’affronter les buchons et autres tracasseries en traversant le centre-ville de Yaoundé. À en croire les documents de la mission d’assistance technique sus-mentionnée, les études de projet ont été d’ores et déjà réalisées, et les financements (495 milliards de FCFA) en mode blending sont actuellement recherchés.
Mais, les études techniques approfondies réalisées entre 2019 et 2021 par le bureau d’étude Cira-Sas, permettent de constater que seule la phase 1 a été identifiée pour ce mode de financement. Cette phase couvre les tronçons Nkong Biyem (RN3)-Nkoabang (RN10), d’environ 32 km ; et Minkoameyos (autoroute Yaoundé-Douala)-Nkong Biyem (RN3), d’environ 10,3 km. Les études techniques complètes de cette phase sont réalisées, selon la plateforme TED, le supplément du journal officiel de l’UE.
Cette phase ne prend pas en compte les tronçons Nkoabang (RN10)-Nkozoa (RN1), d’environ 19,5 km ; et Nkozoa (RN1)-Minkoameyos (autoroute Yaoundé-Douala), d’environ 24,6 km. Ces deux sections de la phase 2 portent le linéaire total de la voie de contournement de Yaoundé à un peu plus de 86 km. Si l’on s’en tient à l’enveloppe globale affectée au projet par le ministère de l’Économie (794 milliards de FCFA), cette 2e phase devrait coûter 299 milliards de FCFA.
Selon le ministère de l’Économie, ce projet « est conforme à la stratégie de développement de la ville de Yaoundé et son aire métropolitaine, ainsi qu’au plan directeur d’urbanisme de la capitale camerounaise », et « s’insère dans l’environnement dynamique et complexe d’une ville en pleine expansion ».
