(BFI) – Le Zimbabwe travaille sur un projet de monnaie numérique de banque centrale (CBDC). C’est du moins ce qu’il faut retenir du point de presse tenu le mardi 9 novembre dernier par la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa (photo).
« Comme la plupart des pays du monde, le gouvernement du Zimbabwe, par l’intermédiaire de son groupe de technologie financière, étudie la monnaie numérique de banque centrale par opposition aux cryptomonnaies, aux bitcoins ou à toute forme de produits dérivés », a indiqué Mutsvangwa.
Ces propos interviennent après que Charles Wekwete, un responsable de la présidence, a déclaré que des discussions sur une légalisation des paiements en Bitcoin sont en cours avec les acteurs du secteur privé.
Les monnaies numériques de banque centrale sont la riposte du système traditionnel face à l’importance des cryptomonnaies. Il faut dire qu’avec une croissance du marché africain des cryptomonnaies de 1 200 % entre juin 2020 et juillet 2021 selon un rapport de Chainalysis, les dirigeants du continent ne peuvent en effet plus ignorer ces actifs. Le Nigeria, premier pays au monde en termes d’adoption de cryptomonnaies d’après Finder, a ainsi officiellement lancé l’e-Naira en octobre dernier pour offrir une alternative de choix aux inconditionnels des jetons numériques.
Après le Salvador, le Zimbabwe ne sera donc pas le prochain pays où le Bitcoin et ses pairs auront cours légal. Il faudra encore attendre, dans un contexte où ces actifs subissent d’ailleurs des répressions de plus en plus sévères de la part des autorités de nombreux pays.