(BFI) – Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Emile Ouosso, a ouvert, le 27 septembre dernier, à Brazzaville, la réunion des experts des deux Congo et de l’Angola sur la boucle de l’amitié énergétique pour booster le secteur de l’énergie et relancer l’économie.
La réunion tripartite, tenue en prélude à la session des ministres qui aura lieu le 29 septembre, permettra aux experts de faire un état des lieux des réseaux électriques des différents pays ; d’évaluer les déficits énergétiques ; et de projeter les réseaux à construire pour répondre aux besoins des industriels et de la population.
Cette initiative est née de la volonté des chefs d’Etat, Denis Sassou N’Guesso et Félix Antoine Tshisekedi Tchilombo, qui ont signé le 6 décembre dernier à Brazzaville, une déclaration conjointe sur la collaboration énergétique entre leurs deux pays, dans le but d’augmenter la production et la qualité du courant électrique pour booster le secteur de l’énergie et relancer leur économie. En clair, il s’agit de rétablir l’équilibre macroéconomique et la création d’emplois directs et indirects pour le bien-être de la population.
Une vision partagée par l’Angola pour doter la sous-région d’une nouvelle architecture énergétique intégrée, avec des centrales et plusieurs lignes à haute et très haute tension, destinées à fournir de l’énergie électrique aux industriels et à la population des trois pays. Cet accord, objet de la mise en place d’un cadre de coopération, permettra d’augmenter la production et développer le réseau de transport pour satisfaire au besoin de l’énergie électrique pour les trois pays.
Notons que le Congo envisage d’augmenter son parc de production avec l’extension de 470 MW à 1000 MW de la capacité de la centrale électrique à gaz de Cote Matève, l’extension à 200 MW de la capacité de la centrale électrique à gaz de Djéno, le développement des sites hydroélectriques le long du fleuve Congo d’une capacité de près de 3 000 MW ainsi que la construction des lignes 400 kV à double ternes Inga-Cabinda-Pointe-Noire et Pointe-Noire-Brazzaville-Kinshasa.
« A l’horizon 2030, l’interconnexion électrique permettra la desserte du Congo, de la République démocratique du Congo, la Centrafrique, le Gabon, l’Angola et de l’Afrique australe à partir de Lusaka (Zambie) », a conclu Emile Ouosso.